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  • Photo du rédacteurGlady de Brégeot

château de Daglan à Daglan - Perigord noir

 

 

Daglan à quelques kilomètres en amont de Castelnaud devient un archiprêtré en 1317.

Dés la fin de la guerre de cent ans (milieu XVe) le vin de Domme, très prisé par les hollandais et les Anglais, ainsi que par la cour du roi de France, connait une grande renommée. L’économie de Daglan est essentiellement liée à la viticulture d’où les nombreuses cabanes en pierre sèche et à l’industrie, grâce à l’activité de 8 moulins à eau sur le Céou. L’accession d'une bourgeoisie locale, souvent originaire de Domme, voit Daglan se couvrir d'hôtels particuliers, tel celui de Mirandol, de Montmirail rue de la fontaine (anciennement appelé Lavergne), de Revaugier (ancien hôtel Bouquet), à proximité d'hôtels nobles dont le manoir de Daglan.

La demeure a appartenu aux familles de Caumont, aux Montravel puis aux Maynard. Il se compose d’un logis rectangulaire et d’une haute tour ronde qui dessert les différents étages. La porte de cette tour est d’inspiration gothique.

Durant les guerres de religion (1562-1598) Daglan placé le long du futur « grand chemin royal" de Limoges à Agen va subir les passages des troupes et des dégradations, vols, pillages en tout genre. 

 L.’archiprêtré va disparaître durant la période révolutionnaire. Mais pendant six ans, Daglan fut alors chef lieu de canton, pourvu d'une justice de paix, devenant une simple commune du canton de Domme en 1800. Un de ses représentants, député de la constituante, l'abbé Guillaume-Antoine Delfaut, le dernier archiprêtre de Daglan, qui avait pourtant voté la fin du droit féodal et bon nombre de mesures dans l'esprit du temps, refusa de prêter serment à la constitution civil du clergé. Le 2 septembre 1792 après un discours enflammé de Danton, les sections jacobines exaltées forcèrent la faible garde placée au couvent des Carmes à Paris et prouvèrent aux ennemies du peuple leur détermination en massacrant près de cent cinquante religieux, dont l'abbé Delfaut.

La viticulture se maintient jusqu’à la fin du XIX° siècle où une épidémie de phylloxera provoque une grande calamité sur la richesse du pays. Un exode rural s’ensuit, entraînant la désertification de la vallée.

De nombreuses modifications ont été effectuées au XIXe siècle sur le manoir de Daglan, comme l’ouverture des fenêtres sur la façade Est. Racheté par la commune, il abrite aujourd’hui au rez-de-chaussée la mairie et l’agence communale de la poste

Photo DR


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