Le Château de Rouffillac est perché à flanc de coteau, depuis le XIIe siècle, entouré d’une forêt et il fait face au Château de Fénelon, perché de l'autre côté de la rivière. Durant la Guerre de Cent ans (1337-1453) Rouffillac simple bastion était un fief d’un vassal du sire de Montfort
(Turenne ou Aydie) et indivis avec un Prouhet et un Bogot,
Partiellement rebâti à la Renaissance sur des bases plus anciennes, percé de baies à meneaux, le logis s’encadre entre une tour ronde et une tourelle en encorbellement, une tour carrée complètant la défense de cet ancien repaire noble, alors qu’en 1481 la proche forteresse de Carlux est démantelée par Raymond de Salignac Sénéchal du Périgord sur ordre de Louis XI...
Ancienne proprieté de Pons de Turenne , des Brézé, des d’Aydie et des Coustin de Bourzolles, Carlux était aux Noailles au moment de la Révolution, Rouffillac son vassal, étant aux « Dames de la Foi » sera vendu comme bien national.
Au XIXe siècle, le Château est transformé en une « folie » d'inspiration Renaissance par Arthur de Montméja (1841-1910). Son fils, ruiné, laisse à sa mort la bâtisse à l'abandon.
Le château est racheté en 1958 par Pierre- Paul Grassé (né à Périgueux en 1895 et décédé en 1985) académicien, il a représenté l’Académie des sciences auprès de Charles de Gaulle et du pape Paul VI, et au-delà de nos frontières.
Il fera restaurer le monument sans altérer l'authenticité du site. Le château dans son parc de 30 ha aménagé pour recevoir des hôtes a longtemps été géré par sa fille qui honorait la mémoire de son père auteur reconnu par la communauté scientifique entre autres pour son « Traité de zoologie », en 55 volumes, qu’il a dirigé toute sa vie.
En octobre 2019 un riche couple anglo-américain devient propriétaire de ce château dans lequel ils avaient séjourné huit ans auparavant.
Ils décident d'en faire un lieu exceptionnel s’adressant à une clientèle aisée venue du monde entier et en faisant appel aux artisans locaux ils s’implantent dans la vie locale, souhaitant faire du château un moteur touristique et économique pour le village et sa région. Neuf chambres et une villa d’hôtes pour dix personnes constituent une offre correspondant aux standards exigeants des cinq étoiles.
Dictionnaire des châteaux du Périgord - Guy Penaud
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