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Photo du rédacteurGlady de Brégeot

la «  Maison des Dîmes » à Issigeac - Périgord pourpre

Dernière mise à jour : 28 août

Malgré l’intention des Anglais de l’ériger en bastide, la cité médiévale ou ville forte d’Issigeac avec, à l’ouest d’anciens fossés et des remparts du XIIIe siècle, sera réunie au XIVe siècle à l’évêché de Sarlat quand, en mai 1318, le consul Philippe de Magnanat avec le conseiller Hiérosme Hamelin, portent en Avignon l’épitre de remerciement au pape Jean XXII pour sa bulle de janvier 1317, établissant l’évêché de Sarlat. Le premier évêque du diocèse est Raymond de Roquecorn qui prend ses fonctions le 2 juillet 1318.

 

La Maison épiscopale, dite Prevôté dans l’enceinte du Palais des Évêques de Sarlat est construite au début du XIVe siècle sur des fondations gallo-romaines (IVe-Ve siècle) et dans les caves une salle octogonale a été découverte récemment comportant un système d’hypocauste pour chauffage par le sol. Le mur pourrait faire partie d’une « chapelle de porte » adossée au mur d’enceinte du village.

 

 Le Palais des Évêques comprenant la maison épiscopale, formait une enceinte fermée attenant aux contreforts de l’immense église Saint-Félicien, construite en près de 40 ans par Armand de Gontaut-Biron (1462-1531) évêque de Sarlat et seigneur d’Issigeac. Deux pièces de la maison, côte cour ont été rajoutées à l’époque de la construction de l’église et un « modillon ou grotesque » semblable à ceux du clocher, retrouvé sur une croisée de baie de la demeure, atteste de cette époque des travaux. La cour actuelle était une rue au XVIe siècle.

 

Les chroniques de Jean Tarde rapportent les exactions commises à Issigeac par les Religionnaires jusqu’au siège de 1589.

Un poste de garde a été retrouvé, intact, dans un mur face à l’actuel Palais des

Evêques, faisant penser aux réparations et fortifications opérées en 1582.

Les restes de deux autres postes de garde sont encore partiellement visibles

dans d’autres murs.

Ruiné par les guerres de religion, le Palais des Évêques sera reconstruit en 1669 par François II de Salignac de la Mothe Fenelon (1607-1688).

 

Lorsque l'Assemblée législative française vote à Paris, le décret contre les ecclésiastiques qui avaient refusé, en janvier 1791, de prêter le serment constitutionnel, comme 8000 prêtres, le prévôt Dubois est exilé en Espagne, raccompagné par deux gendarmes. La maison appelée Prévôté est vendue comme bien national.

Le percement des grandes fenêtres à l‘étage l’a été aux XVIIe et XVIIIe siècle et l’aile ouest rajoutée au XVIIIe siècle.

Au XIXe siècle, l’abbé Bouscaillou confirmait l’appellation de Prévôté pour ce lieu.

 

Les propriétaires successifs de 1791 à 2013 sont tous connus. Depuis 2013, la maison de la Prévôté appelée « Maison des Dîmes » et également «Auberge des Dîmes » fait l’objet d’un retour aux structures d’origine en y apportant l’exigence des normes de confort du XXIe siècle.

Au rez-de-chaussée une auberge devrait réouvrir pour la saison touristique.

 

Recherches - Musée de Sarlat et du Périgord Noir – Sarlat

étude archéologique et historique transmise par le propriétaire -




 

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