Les deux paroisses de Bayac et Couze formaient une Châtellenie qui appartenait depuis le XIVe siècle aux archevêques de Bordeaux.
Bayac construit au XIVe siècle. sera restauré aux XVIIIe et XIXe siècles. La partie la plus ancienne du château de Bayac est constituée par une grosse tour ronde coiffée en poivrière, avec chemin de ronde reposant sur d'énormes corbeaux en forte avancée. Faisant suite à la tour ronde, se trouve une tour carrée avec chemin de ronde et trous de couleuvrines. Un donjon carré avec tourelle en encorbellement contient un escalier à voûtes d'arêtes.
Guerre de religion (1562-1597)
En 1580, le capitaine protestant, Chaus de Monsac, s'empare par surprise du château de Bayac, massacre le propriétaire Pierre de Bosredon et, après avoir pillé le château, s'empare de Couze et s'y fortifie. Plus rien ne subsistera du château de Couze qui sera rasé.
Depuis juillet 1571 la famille de Losse était propriétaire du château de Bannes et en 1635, un membre de cette famille épouse une Bosredon et fonde une seconde branche qui s’installe à Bayac, traversant le temps et les affres de la révolution car aucun des membres de cette branche n’émigrera. Elle est alors représentée par le colonel de Losse, son frère ainé, religieux au couvent de Trappe et Jean-Albert, capitaine de cavalerie, mort sans alliance. Tous trois, pendant la Révolution, vivent paisiblement au château de Bayac et le colonel de Losse est plusieurs fois élevé, par le suffrage de ses concitoyens, à la fonction de maire de Bayac et nommé agent municipal de cette commune pour la représenter à la municipalité cantonale de Lalinde. Son descendant, Henri de Losse, assure le mandat de maire de la commune jusqu'en 1904. Les familles Armant, Hulin et Ossul se succèdent alors rapidement au château.
Vers 1925, Abel Gaboriaud Parisien, directeur du journal l’ »ère nouvelle« et très introduit dans les milieux politiques, en devient châtelain et y vit une partie de l’année, recevant de nombreuses personnalités des IIIe et IVe Républiques. Dans les premiers mois de la guerre, le Général Maurice Gamelin vient s’y réfugier plusieurs mois. Assiegé par la Garde Mobile, Gamelin y est arrêté et conduit à la prison de Riom car jugé responsable par le gouvernement de Vichy de la défaite de 1940.
A la libération, la veuve d’Abel Gaboriaud vend le château et les terres de 80 ha à un monsieur Dubois qui ne pouvant faire face à leur entretien, revend le château et la plupart des terres à la ville de Paris. L'AGOSPAP (Association pour la gestion des œuvres sociales du personnel des administrations parisiennes) transforme alors le lieu en un centre de colonie de vacances de la ville de Paris qui est toujours à ce jour propriétaire de Bayac.
Les façades, les toitures ainsi que la tour circulaire sont inscrites au titre des monuments Historiques, par arrêté du 5 novembre 1970.
photo DR
Sources -www.chateau-fort-manoir-chateau.eu - f.m.wikipedia.org - wikidata.fr-fr.nina.az - monumentum.fr - www.bayac.fr - espritdepays.com »le séjour du général Gamelin au château de Bayac »
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