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Photo du rédacteurGlady de Brégeot

le château de la Roque des Péagers à Meyrals - Perigord Noir

Dernière mise à jour : 16 avr.

Le château de la Roque situé à Meyrals est bâti à flanc de vallée. La hauteur de ses murs compense sa surface au sol très réduite et lui donne une allure très élancée. Solidement installé sur le versant sud d’un site défensif au-dessus d’un front de falaises, il est séparé de la colline par une douve sèche. Le château médiéval fut surtout agrandi lors de la Renaissance et l’ensemble remonte au XVe et XVIe siècles. Il possède deux logis du XVe siècle bâtis en équerre et deux tours à mâchicoulis, l'une carrée et l'autre ronde, reliées par un pavillon à tourelle aux fenêtres Renaissance.  Les différents corps de logis comportent deux étages sous toiture en ardoise à deux pans. Ils enferment la cour et sont accostés des deux tours rondes à couverture en poivrières et d'une tour carrée à toiture à quatre pans couverte de lauzes.

Situées à l’étage inférieur de la tour carrée du XIVe siècle, les fresques de la chapelle, fin XVème début XVIème, représentent une mise au tombeau et d’autres scènes du nouveau testament. (une reproduction de ces fresques  remarquables sont visibles au Musée des Monuments Français de Paris – Palais de Chaillot).

. On y accédait par un pont-levis (aujourd’hui pont dormant) défendu  par un châtelet.

Jean de Beynac (1417-1481) le reçoit en 1461 à la mort de son père avec les paroisses de Meyrals, Castels et Tayac. Son frère ainé lui conteste cette donation et ce n'est qu'en mai 1467 que l'accord lui est donné, sauf pour Tayac qui sera restitué douze ans plus tard. Jean se marie en 1464 avec Helix de Cénaret et la branche cadette des Beynac, se fixe à la Roque des Péagers où les Beynac possède un droit de péage sur la Dordogne et par souci de repeuplement de ses  terres, Jean de Beynac pragmatique,  arrente et afferme tous les  péages de ses paroisses.

L’épouse en secondes noces de son fils François, Françoise de La Tour veuve rend hommage le 30 septembre 1541 au comte de Périgord pour la seigneurie de Tayac. Elle s’est opposée au mariage de son fils Gabriel (1521-1561) avec Jeanne de Campniac fille  de François, Seigneur de Marzac et d'Anne de Commarque et le couple s’est réfugié à Tayac. En 1568, Jeanne de Campniac marie son fils ainé et lui laisse le chateau de la Roque : elle-même ira demeurer à Tayac ou lorsque les temps seront troublés (on est en pleine guerre de religion) au fort de la Salle (le Roc de Tayac).

Le château de La Roque passe par mariage au XVIIe siècle, à François de Beaumont comte de La Roque, seigneur du Repaire et de Marie-Anne de Lostanges de Saint-Alvère sa seconde épouse. Leur troisième fils, Christophe de Beaumont du Repaire y naît le 26 juillet 1703. 9e archevêque et 121e évêque de Paris en 1746, il est d'abord chanoine de Lyon et vicaire général de Blois, Commandeur de l’ordre du Saint-Esprit le 21 mai 1747, Proviseur de Sorbonne le 8 novembre 1759. Il condamne le Bélisaire de Marmontel (1767), ouvrant par là une querelle mémorable entre les Philosophes et l'Église. De 1771 à 1774, opposé aux jansénistes, il soutient la réforme judiciaire du chancelier Maupeou, les parlementaires parisiens qui étaient propriétaires de leur office sont exilés et remplacés par des magistrats nommés par le roi. Son opposition aux philosophes des lumières en la personne de Jean-Jacques Rousseau pour son «Emile» fera oublier son inépuisable charité  et son exil sera exigé par le  roi Louis XV,

Il se rend en Périgord, auprès de son frère aîné, Simon Arnaud de Beaumont (1700-1776), et résidera  aussi auprès de son plus jeune frère, François de Beaumont,  à Saint-Alvère.  Les mandements, lettres et instructions pastorales de Christophe de Beaumont sont publiés en deux volumes en 1780, l'année qui précède sa mort. Il est inhumé à Notre-Dame de Paris,

Son cœur repose dans une chapelle de Saint-Cyprien en Dordogne.

Le Château est inscrit  par arrêté du 5 novembre 1927 ; Les fresques décorant l'oratoire du château (cad. C 424) sont classées  par arrêté du 1er octobre 1963.

 Le château a quitté la famille de Beaumont-Beynac dans les années 1960. Il ne se visite pas.


monumentum.fr - Geneanet.orgdioceseparis.fr »Christophe –circuit-valleedordogne.com -richesheures.netwww.cairn.info - Le Perigord des Châteaux et des Manoirs de Dominique Repérant 1988 Chêne -

 

 








 



 

 

 

 

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