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  • Photo du rédacteurGlady de Brégeot

le château des Bories à Antonne et Trigonant - Périgord blanc -

Issus de Geoffroy ler, son fils Hélie ler eut deux fils qui vont assurer la lignée. L’aîné Geoffroy II (1085-1135) épousera Pétronille de Gimel et de cette union descendront jusqu’au XVIIIe siècle les branches des Sauveterre en Agenais ainsi que des Bories et d’Antonne.

De 1437 à 1464 porté à la tête de l'hôtel de ville de Périgueux, Forton de Saint Astier pense à l’avenir de son fils Jean qui épousera Jeanne de Hautefort et jette son dévolu sur une terre située à quelques lieues de Périgueux à Antonne et Trigonnat comprenant une maison-forte sur un domaine modeste de 120 ha, grosse ferme avec des prés, des bergeries et des rivières. Le 12 août 1444 Forton prend alors le titre de seigneur des Bories. Ce sera la veuve de Jean de Saint-Astier, Jeanne de Hautefort qui commencera à faire édifier en 1497 cette demeure protégée par deux importantes tours rondes à mâchicoulis et canonnières. Le château est édifié sur une grande salle voûtée de style gothique (cuisine avec deux cheminées se faisant face) dans l’esprit de la Renaissance. Son logis à larges baies à meneaux, élevé de trois étages est encadré de mâchicoulis et accosté d’un pavillon carré muni d’un chemin de ronde.  La défense est complétée par quelques échauguettes et tourelles en encorbellement. Un portail d’accès à l’escalier est sculpté de choux frisés et l’escalier de plan carré est voûté d’ogives qui retombent sur des culs-de-lampe.

De 1592 à 1598 Henri de Saint Astier, ayant embrassé la religion réformée, est contraint de faire le siège par deux fois de son propre bien, occupé par les catholiques dirigés par le seigneur d’Aubeterre. En 1604 la construction du château va pouvoir se terminer. Une cour fortifiée complétera la construction d’un pont-levis pour passer sur les douves alimentées par la rivière l’Isle.

 Henri de Saint-Astier abjurera le calvinisme et ne récupérera le fief paternel qu’en 1640 en restant fidèle au jeune roi Louis XIV.

Durant la Fronde (1648-1653) Jean-Jacques de Saint Astier installe une garnison aux Bories mais en 1652 les frondeurs dirigés par le marquis de Chanlost vont le faire capituler. En 1653 aprés avoir résisté à un nouveau siège mené par le marquis d’Aubeterre, le roi érigera le fief des Saint-Astier en marquisat.

Sous la Terreur, Pierre de Saint Astier ex-Colonel des armées du roi, émigre et après avoir divorcé laisse son bien à son épouse ; de ce fait, les sans culottes épargnent la ci-devant et le château. Le couple se reformera à son retour d’Allemagne. Leur fils Jean-Baptiste n’aura qu’un fils Antoine-Alberic qui s’éteignit en 1891, sans postérité. Misanthrope et monarchiste convaincu, considérant que  cette terre était une dépendance de la Châtellenie d'Auberoche, appartenant à la maison d'Albret, il léguera le fief au comte de Paris dernier prétendant au trône de France, en exil au Maroc, tandis que ses tableaux et ses collections de livres reviendront à la ville de Périgueux... Le comte de Paris meurt en 1894 et lègue Les Bories au duc de Monpasier qui le vend en 1910 au Baron Henri Nervaux de Mézières de Loÿs né en 1871 au château de Lieu-Dieu à Boulazac, décédé en 1934. Dès 1911 Le Baron, fait appel à Henri Rapine, Architecte en chef des monuments historiques pour entreprendre la restauration du château. Achille Duchêne, se chargera de la rénovation des jardins à la Française et des terrassements. C’est un chantier qui durera 12 années et qui sauvera les Bories de la ruine. Au décès de la Baronne de Nervaux -Loÿs, en 1973, leur fille Marie-Aymée qui a épousé Christian de Lary de la Tour, ingénieur agronome et membre de la Société Historique et Archéologique du Périgord, veilleront avec passion sur les Bories. Après le décès de leurs parents, ce sont leurs enfants qui prennent en charge l'entretien et la gestion du domaine.

Actuellement, ce magnifique château est ouvert à certains évènements et à la visite du 1° juillet au 30 septembre ; entouré d'un superbe parc avec accès aménagé par la RN 21.

le chateau a été classé au Monuments Historiques en 1974.


Recherches numériques

Dictionnaire des châteaux du Périgord Guy Penaud

photos DR










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