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Photo du rédacteurGlady de Brégeot

Château de Biron - Périgord Pourpre

Dernière mise à jour : 19 sept.


Le château de Biron, siège d’une des quatre baronnies du Périgord avec Bourdeilles, Beynac et Mareuil est lié depuis le XIe siècle à la grandeur de la famille Gontaut-Biron.

En 1222, il est vendu par le roi d’Angleterre Henri III à Henri de Gontaut.

Le château qui, par sa place stratégique, va subir cinq sièges au moyen âge, sera pris et saccagé par les Anglais aux XIVe et XVe siècles, mais reste la propriété des Gontaut-Biron.

En 1494 au milieu d’une fratrie de dix garçons, Pons de Gontaut Biron (1456-1524) part avec le Roi de France Charles VIII faire les guerres d’Italie. Il en revient riche et est à l’origine de la restauration du château dans le style Renaissance Italienne mêlé à un Gothique flamboyant. Il fait construire entre 1499 et 1515 la « double église » où il obtient le déplacement de l’ancienne chapelle Saint-Michel où il est enterré en 1524. Son frère Armand évêque de Sarlat depuis 1519 s’est démis de sa charge et passera le reste de sa vie à Biron, et sera enterré dans la chapelle en 1531. Cett église construite sur un terrain argileux et des bases hétérogènes de murs détruits, à des contreforts plus importants côté sud qui lui confèrent un aspect fortifié.

Son petit-fils Armand de Gontaut, à la mort d’Henri III est Maréchal de France et l’un des premiers à reconnaître Henri IV. Son fils Charles de Gontaut, est amené à servir avec dévouement Henri IV qui comble d’honneur le fils de son ami. Amiral de France et de Bretagne, Maréchal de France puis gouverneur de Bourgogne, duc et pair du royaume en 1598 sur sa Terre de Biron et enfin, ambassadeur auprès de la reine Élisabeth, il finit par conspirer contre son Roi.

Le 20 décembre 1599, Henri IV reçoit le duc de Savoie à Fontainebleau, ce dernier va proposer à Biron d’épouser sa troisième fille avec en prime un domaine en Bourgogne et un autre en Franche-Comté, en échange d’un soulèvement de la noblesse.

Le complot est dénoncé mais Biron refuse d’avouer donc de se repentir, bloquant ainsi le pardon royal. La preuve qu’il aurait pu éviter la mort, par orgueil et entêtement à ne pas reconnaître sa trahison, est toute entière dans cette expression populaire « être con comme Biron ». Le 29 juillet 1602, Charles de Gontaut est condamné à mort et décapité le 31 dans l’enclos de la Bastille à la requête de ses proches parents.

Son frère Jean II récupère les biens confisqués et sa seconde épouse Marthe-Françoise de Noailles fonde en 1641 les récollets de Monpazier.

Le château ne revit vraiment qu’au XVIIIe siècle et est sérieusement restauré dés 1715 jusqu’à la Révolution par le marquis Charles-Armand duc et pair en 1723, héritier des Lauzun puis par son fils Louis-Antoine. La loggia aux doubles colonnes ouvrant sur un escalier de pierre inspirée par ce qui est en vogue à Versailles, est édifiée .

D’autres restaurations au XIXe dans l’esprit gothique sont entreprises.

En 1908, le marquis Guillaume de Gontaut Biron vend les deux sculptures monumentales de La Chapelle « la Pietà et la mise au tombeau du Christ » à John Pierpont Morgan, homme d’affaires, propriétaire entre autres de la Whitehorse Star Lin, la compagnie du Titanic pour son futur musée de New-York (le MET) qu’il voit comme le plus grand musée du monde. ces joyaux de la Renaissance sculptés en 1504 par un auteur inconnu, y seront exposés dès 1908.

En 1939, Guillaume de Gontaut, Marquis de Biron sans descendance, est le dernier à posséder le monument historique. Il le vend à des amis, la famille Copper-Royer.

En 1978, le département de la Dordogne achète le château et entreprend de le restaurer. Le château, reconnu Site Majeur d’Aquitaine en 2011, est classé Monument Historique depuis 1928 et est ouvert à la visite.

En octobre 2023, la copie parfaite de « la Pietà » et en Septembre 2024 celle de la « mise au tombeau du Saint-Sépulcre » résultant d’une collaboration culturelle internationale initiée par la société gestionnaire du château, le MET et l’Atelier des Fac-Similés du Périgord ont retrouvé leur place dans la chapelle.

photos Bernard Séris

Sources www.chateau-biron.fr -wikipedia.org - geneanet.org - wikimedia commons château de Biron -

le château de Biron dans le chroniqueur du Périgord et du Limousin

Dominique Repérant « Le Périgord des châteaux et des manoirs » Chêne 1988

la chapelle






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