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« L’Hôtel de la Division » à Périgueux -

  • Photo du rédacteur: Glady de Brégeot
    Glady de Brégeot
  • 23 juin
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 5 sept.

5 Allée de Tourny

Face au très bel hôtel Brou de Laurière route de Paris (7, Bld. Wilson) qui sera construit en 1911 par le médecin Marc Antoine Brou de Laurière dont la mère était une Mèredieu, Officier de la Légion d'honneur, qui a épousé en 1893 Eugénie Héloïse Marie Cécile Daubrée de la famille fondatrice des pneus Michelin.



l’hôtel particulier du chanoine Jean Baptiste Michel-Duclaud est bâti dès 1783,  d’après un dessin de Victor Louis architecte du Grand Théâtre à Bordeaux et du château de Septfonds à Trélissac. C’est une admirable demeure quadrangulaire à un étage sur rez-de-chaussée, dont la toiture plate se dissimule derrière une balustrade.

En 1785 Jeanne Dorothée Michel-Duclaud, héritière du chanoine , en épousant Antoine Gros de Béler qui sera Juge de Paix, fait entrer ce patrimoine dans cette famille.

Au XIXe siècle, la maison sous le nom de « l’hôtel de la Division », est la résidence du général commandant la division militaire de Périgueux .

En 1843, Victor Hugo avec sa maītresse Juliette Drouet, parcourent les pays de l'Adour, de

Bordeaux à Gavarnie en passant par les landes, le pays basque, avec une incursion en Espagne.

En route pour ce voyage dans le Sud-Ouest, le 4 septembre 1843 le couple est reçu en qualité de fils de son défunt général de père, à l’hôtel de la Division qui accueille les hôtes de marque en déplacement à Périgueux.

Dans le journal « voyage de 1843 » tenu par Juliette Drouet pour Victor Hugo, les observations que lui inspirent le dédale des rues avec ses porches et ses tours, du cours Tourny à Saint-Front puis sa vision sur les ruines antiques y sont finement consignées, accompagnées des dessins qui avec son style bien à lui, ont fait sa gloire.

Le 9 septembre 1843, de retour d’Espagne, attablé au Café de l’Europe à Rochefort, Victor Hugo apprend par la presse régionale, le décès par noyade de sa fille, Léopoldine et de Charles son gendre, survenu le 4 septembre à Villequier, en Seine-Maritime.

En 1863 cet immeuble est légué à la famille Bardi de Fourtou.

En 1944 il est un temps, le siège de la milice.

Louise Marguerite Berthe Jeanne Sécrestat-Escande veuve de Robert David Député  de la Dordogne en est  propriétaire quand la ville le lui rachète pour en faire un nouveau théâtre en remplacement de celui de Catoire. Ensuite, il est question de construire un building, puis l’installation de l’état-major avec un cercle d’officiers de garnison, est sérieusement évoquée.

La demeure est finalement sauvée  par son classement le 9 novembre 1960.  Ses façades et son toit-terrasse sont inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.


Le nouveau propriétaire en 1962 Monsieur Lafarge va confier à Yves Marie Froidevaux architecte en chef des monuments historiques, son recul de 10 m; L’entrée à l’origine  2 avenue Georges Pompidou, se trouve désormais 5 Allée de Tourny en alignement avec les autres hôtels particuliers.

PS - La mort de Léopoldine - le 4 septembre 1843, Victor Hugo et Juliette Drouet étaient donc à Périgueux.

4 septembre 1843 : mort de Léopoldine à l'âge de 19 ans.

Elle fut la fille du grand poète et homme politique Victor Hugo et de sa femme Adèle Foucher. Sa vie bascule lorsqu'elle se maria en 1843 avec Charles Vacquerie, de sept ans son ainé, et frère du poète Auguste Vacquerie. Les deux époux vécurent heureux pendants quelque mois avant qu'un terrible drame ne vienne mettre fin à leur amour. Alors qu'ils naviguent sur la Seine à Villequier, accompagnés par l'oncle et le cousin de Charles, leur canot à voile chavira après un fort coup de vent et leurs quatre occupants coulèrent. Léopoldine mourra noyée tandis que Charles, qui était un excellent nageur et avait tout tenté pour la sauver, se laissera couler pour rester aux côtés de sa femme. Étant de retour d'Espagne, son père n'apprit l'horrible nouvelle qu'au bout de quatre jours dans les journaux et en fut profondément attristé.

Dans son recueil de poèmes « Les Contemplations » écrit entre 1841 et 1855, Victor Hugo rendit ainsi hommage à sa fille à travers plusieurs de ces poèmes dont le plus célèbre fut

« Demain, dès l'aube... » (qui fait partie du livre IV Pauca meae où il exprime son deuil). Victor Hugo perdit encore deux autres de ses enfants en 1871 et 1873 (il meurt en 1885), seule sa plus jeune fille lui survivra jusqu'en 1915. -source groupe Histoires et Géographies de notre planète Missy Nam -

Photos Bernard Séris

 

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ancienne entrée 2 avenue Georges Pompidou

Léopoldine Vacquerie née Hugo,
Léopoldine Vacquerie née Hugo,

 
 
 

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