la maison Labasse à Périgueux
- Glady de Brégeot

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Dernière mise à jour : il y a 3 jours
La date gravée au fronton de « 1898 » indique la date de livraison de cet immeuble situé 2 rue Gambetta à Périgueux, et c’est Gabriel Lagrange architecte départemental à qui on doit le château des Reynats à Chancelade qui appartenait à son ami, Fernand Gilles Lagrange notaire, qui est le concepteur de cette monumentale réalisation. Son commanditaire est Jean dit Edmond Labasse (1847-1910) entrepreneur en bâtiments et ouvrages d’art (viaducs) et acquéreur du vignoble du Château La Louvière à Pessac-Léognan, qui disposait de moyens nécessaires pour édifier l’un des plus importants immeubles de la ville, qui côté rue Gambetta dépasse de trois niveaux les immeubles voisins.
Son rez-de-chaussée abrite dès sa construction un grand magasin « Au Petit Paris » et une pharmacie. Peu avant la seconde guerre mondiale, le Crédit Commercial de France (C.C.S.O.) s’y installe. Digne des immeubles de style haussmannien qui embellissent Bordeaux, le reste de l’immeuble est destiné à loger plusieurs familles bourgeoises, en procurant un revenu confortable au propriétaire.
Sa grande porte d’entrée est la plus haute d’un immeuble privé à Périgueux. Sculptures, colonnes corinthiennes, mascarons, rembardes de pierre et de fer forgé ne peuvent se compter et depuis 2012 son escalier et ses colonnes sont à nouveau visibles dès la dernière volée, tels qu’ils existaient à l’origine. Les vitraux ont été déposés et restaurés en suivant.
Le dernier étage est éclairé par une immense verrière, invisible sur rue. Un ascenseur a été créé à la place de la petite cour intérieure.
Conscients de son exceptionnel potentiel, cet immeuble qui est aujourd’hui une copropriété privée gérée par un syndic professionnel, est divisée en appartements privés, bureaux, cabinet médical.
Les façades et la toiture ont fait l’objet en 2014 d’une demande d’inscription à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.
photos Bernard Séris
Sources numériques et « Périgueux insolite » de Martine Balout





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