la Maison Goudeau à Périgueux
- Glady de Brégeot

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Dernière mise à jour : il y a 8 heures
6, place du Général Leclerc
Périgueux doit cette maison construite en 1850, à la façade néo-Renaissance, à Germain Goudeau (1814-1858) franc-maçon, architecte et sculpteur dont le talent s’exerce dans l’art funéraire, qui très vite n’arrive pas à assumer son investissement. on lui doit les sculptures de la façade de la chapelle du centre culturel de la Visitation et la statue qui domine la rue de la Cité, du couvent de Sainte-Marthe. Endetté vis à vis de ses beaux-parents, il revend cette maison en 1857 et débute la construction d’une seconde maison rue d’Angoulême, qu’il devra revendre à sa belle famille. Atteint d’un cancer il meurt rapidement et sa veuve Marie Clémentine Careau (1826-1896) mère de deux garçons va pouvoir reprendre, l’activité de commerce de monuments funéraires de son défunt.
Son fils Émile (1849-1906) après des études au séminaire, fut surveillant dans différents lycées avant d'entrer comme employé au ministère des Finances, ce qui lui laissa le loisir de se consacrer avant tout à la poésie. Le 11 octobre 1878, Goudeau fonda le Cercle des Hydropathes, On buvait énormément dans la bohème d'alors, particulièrement l'absinthe verte, qui faisait des ravages. Goudeau payait ses collaborateurs en boisson, et ce salaire fut fatal au plus doué d'entre eux, Jules Jouy. Les Hydropathes commencèrent par se réunir rive gauche, mais lorsque Rodolphe Salis ouvrit le cabaret du Chat noir en 1881, il persuada Goudeau de les transférer dans son établissement.
Émile Goudeau était célèbre pour ses mystifications, comme son propre enterrement confié à la maison Borniol dans Le Chat noir transformé en chapelle ardente.
Il ne revint jamais à Périgueux et il ne s’est pas appesanti dans son autobiographie, sur sa jeune vie en Périgord.
À Montmartre une place ornée d’une fontaine Wallace, détachée de la rue de Ravignan porte son nom. De 1887 à 1955 Front Jean Baptiste Joseph Amédée Debets de Lacrousille bâtonnier au barreau de Périgueux, habite la maison de la place du général Leclerc proche du Palais de Justice. Dans les années 1900, la demeure abrite la Chambre des notaires.
Malgré la disparition des balustres et des urnes de faîtage, la maison abîmée, délaissée, pourrait retrouver sa beauté. La tête de femme sculptée, serait celle de la mère de Léon Bloy (1846-1917)Journaliste essayiste, célèbre théologien.
Sources diverses dont Périgueux insolite de Martine Balout






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