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HÔTEL CHEYRON DU PAVILLON à Périgueux

  • Photo du rédacteur: Glady de Brégeot
    Glady de Brégeot
  • 29 juil.
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 26 oct.



Le château de la Gaubertie se situe en Périgord pourpre. Il est implanté en hauteur entre les villages de Clermont-de-Beauregard (ville fortifiée qui appartiendra durant la guerre de cent ans, alternativement aux Rois d’Angleterre et de France) et Saint-Martin-des-Combes.

Avant le XIVe siècle la Gaubertie était le domaine des Gaubert, famille qui détenait rentes et moulins dans les paroisses de Saint-Martin-des-Combes et de Clermont.

En 1370 Guillaume Gaubert lègue à son frère Raymond ses biens, parmi lesquels figure une métairie ou Borie sur laquelle le château de la Gaubertie sera édifié, plus tard.

Les biens des Gaubert passent aux Fayolle et le 3 mai 1428 Philippe de Fayolle demoiselle de Clermont épouse Jean d’Abzac de la Douze.

Les premiers seigneurs connus de Clermont de Beauregard et de la Gaubertie, furent donc les d’Abzac de la Douze.

Marie d’Abzac leur fille épousera en 1445 le marquis Jean de Véra d’origine castillane et leur fils Gui de Véra de la Gaubertie reconstruira La Gaubertie sur les ruines de «  la Borie ».

Le 23 juin 1685 Jeanne de Véra de la Gaubertie veuve de Guillaume de Rochon de La Peyrouse, épouse en secondes noces Pierre Joseph du Cheyron dont la famille issue de Sarliac-sur-l’Isle fut anoblie en 1677. Ils sont les constructeurs de l’hôtel particulier du 8 rue Barbecane, dans le quartier médiéval et Renaissance du Puy-Saint-Front, reconnaissable à son fronton contenant une statue féminine. Il sera la demeure de Jean François du Cheyron du Pavillon (1730-1782) officier de la marine française du XVIIIème siècle.

Jean François du Cheyron du Pavillon est le fils de Jean Jacques Joseph du Cheyron, seigneur du Pavillon (1694-1769) et de Marguerite de Feletz (v. 1699-1774). Le couple qui se marie le 4 mars 1720, aura quinze enfants (six garçons et neuf filles), dont huit mourront en bas âge. Septième enfant de la fratrie, Jean François devient seigneur du Pavillon à la mort de son père en 1769.

En 1778, le chevalier du Pavillon publie un ouvrage intitulé « Tactique navale » dans lequel il met au point un nouveau mode de communication entre les différents navires de la flotte française. Cette méthode est remarquable par sa simplicité et par le grand nombre de combinaisons qu’elle représente et peut encore facilement et singulièrement être augmentée. En n'employant que trois pavillons pour chaque signal, un supérieur pour l'unité, un intermédiaire pour les dizaines, et un inférieur pour les centaines, treize pavillons suffisent pour donner neuf cent quatre-vingt-dix-neuf combinaisons.

Le nom de «  pavillon » a été donné, aux drapeaux maritimes.

Héros de la guerre d'indépendance des États-Unis, il est considéré comme l'un des principaux inventeurs des communications navales avant l'invention de la radio. Commandant "le Triomphant", il est blessé par un coup de canon lors de la "bataille des Saintes" en Guadeloupe que le Comte François Joseph Paul de Grasse livre à Georges Rodney. Deux jours plus tard, le 14 avril 1782, il meurt (à l’âge de 51 ans). La flotte britannique en sort victorieuse. A sa mort Louis XVI s'écria: "J'éprouve plus de regrets pour la perte de cet officier que pour celle de mes vaisseaux".

L’hôtel particulier de Périgueux de la famille du Cheyron du Pavillon, sera revendu à plusieurs reprises durant le XIXe siècle. Ce bien privé est le propriété de son dernier acquéreur qui veille sur ce patrimoine.


Le château de la Gaubertie qui fut à l’origine le fief des d‘Abzac et des de Véra, est resté depuis 1685 dans la famille du Cheyron du Pavillon qui l’occupe encore aujourd’hui.



photos Bernard Séris

Photo 3 Philippe Laroche

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 Jean François du Cheyron du Pavillon

ce tableau est exposé au MAAP (Musée d’ Art et d’Archéologie du Périgord) - Périgueux

 

 

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 paru sur le Courrier Français Édition Dordogne du 24 octobre 2025.

 
 
 

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