Hôtel de CHILHAUD rue de la Sagesse à Périgueux

Les vestiges de la commanderie d’Andrivaux, se situent sur la commune de Chancelade.

Vers 1460 s’achève la liquidation des biens d’Andrivaux rattachés à la commanderie de Condat.

Au début du XVIe siècle, la famille Chilhaud va peu à peu substituer son influence à celle des commandeurs.

Catherine de Chalup demoiselle du Roc de Campniac apporte de nouvelles terres à Andrivaux par son mariage avec Pierre Chilhaud écuyer, seigneur d’Adian, conseiller du Roi.

Ils feront construire un hôtel particulier rue de la sagesse à Périgueux et auront des enfants dont Antoine seigneur de Prompsaut et de Fonlosse qui sera maire de Périgueux en 1569 et en 1584, Jean seigneur des Fieux qui sera maire de Périgueux en 1581 en 1589 puis en 1612 et une fille Anne qui épousera en 1566, un proche allié Raymond Girard de Langlade. Jean s’installera aux Andrivaux avec Paule de la Porte épousée en 1574, dans une demeure familiale bâtie à la fin du XVe siècle. Commandant en second de la garnison de Saint-Astier par commission du maréchal de Biron, le 26 juillet 1581 il va reprendre la ville de Périgueux aux protestants, secondé par son parent Jean de Montardy, par les sieurs de Chabannes, de la Brangelie, de Trigonant, de la Mothe Saint-Privat, de Sufferte, de la Forêt, de la Roderie et par son frère Antoine. Comblés d’honneurs, les deux frères seront anoblis en 1584.

Jean, nommé vice-sénéchal du Périgord en 1586 sera à nouveau élu maire de Périgueux 1612. le logis d’Andrivaux sera quelque peu délaissé au profit de l’hôtel particulier de Périgueux.

Il décède le 11 janvier 1614 ayant eu la fierté de voir son fils Bertrand épouser Isabeau de Fayolle, d’une des premières familles du pays. Bertrand, qualifié de « seigneur de la chapelle », suivra les traces paternelles, il sera maire de Périgueux à trois reprises et vice-sénéchal en 1616, sans pouvoir obtenir la juridiction d’Andrivaux, toujours au commandeur de Condat.

Au 11 rue de la Sagesse, caché au fond d’une petite cour, l’hôtel de Périgueux construit au XVIe siècle, annonce la position de ses constructeurs, avec une porte Renaissance donnant sur une tour d’escalier. Une baie est pratiquée entre deux pilastres à caissons surmontés de chapiteaux décorés de feuilles d’acanthe et couronnés par un entablement à l’antique. La décoration de la frise, est couverte d’arabesques symétriques avec au centre un cartouche aux armoiries des Chilhaud et Chalup, que flanquent de ravissants amours. Les armoiries posées sur un élégant cartouche, ont échappé à la destruction révolutionnaire, protégées soit par les constructions, relativement modernes, qui, de la rue, masquent la tour, soit par une couche épaisse de chaux qui recouvrait les sculptures.

La façade sur cour avec la tour octogonale, les toitures, l’escalier à vis et la porte Renaissance sont inscrits à l’inventaire des monuments historiques depuis le 28 novembre 1938.

photos Bernard Séris

l’hôtel de Chilhaud masqué par l’entrée de la rue de la sagesse.

 Accès au 11 rue de la Sagesse - l’hôtel particulier est caché dans la cour.