Hôtel d’Abzac de la Douze et hôtel de Mèredieu 12 rue Limogeanne à Périgueux
- Glady de Brégeot

- 1 août
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Dernière mise à jour : 12 oct.
Non loin de la Cité des Pétrucores, autour du tombeau de Saint-Front, un bourg marchand qui résiste à l’autorité du comte de Périgord, après avoir juré fidélité au Roi Philippe-Auguste en 1240 va se replier à son tour, derrière un rempart long de 1500 m renforcé par 28 tours et ouvert par 12 portes qui prendra le nom de Cité du Puy Saint-Front. Autrefois, la rue Limogeanne arrivait à l’une des portes de Périgueux et donnait accès à la route de Limoges d’où son nom. -
En 1366, durant l’occupation anglaise, Lambert de Boniface, lié à ses rivaux les comtes de Périgord, est maire de Périgueux où il possède un hôtel particulier. En 1367, Il rejoindra le parti français en participant à la reconquête du Périgord au côté du duc d’Anjou et mariera sa fille pour rallier la noblesse locale. Adhémar (Aymar) d’Abzac, en épousant en 1373 Guillemette de Boniface veuve de Pierre de Vals dit de Périgueux va hériter de ce fait des plus puissantes familles de Périgueux, qui préexistent à la fondation de la ville de Périgueux.
Proche du Consulat, l’hôtel d’Abzac de la Douze sera ensuite, le lieu choisi par Pierre de Mèredieu conseiller du roi à la fin du XVIe siècle, pour reconstruire son hôtel dans le style de la Renaissance sur la maison plus ancienne qui appartenait à Adhémar d’Abzac.
Le château de La Goderie (La Gauderie) à Notre-Dame de Sanihac était le fief des Mèredieu famille bien connue pour avoir donné à Périgueux des consuls, des maires, des chanoines et des magistrats du XVIe au XVIIIe
L’hôtel Méredieu au n°12 est un immeuble faisant angle avec le n°2 de la rue Lanmary. Côté Lanmary, la façade comporte deux baies à balconnets ornés de fer forgé. Dans la cour, une porte somptueuse donne sur un bel escalier au plafond orné de portraits sculptés ou de rosaces représentant le soleil et la salamandre.
Côté rue Limogeanne un épais mur défensif porte une galerie de circulation. Au rez-de-chaussée se trouvent deux arcs plein cintre, au premier étage une baie à double accolade et au second une baie Renaissance.
Les façades sur la rue Limogeanne y compris le mur fortifié, la porte sur cour, les toitures et l’escalier sont inscrits à l’inventaire des monuments historiques depuis le 28 novembre 1938.
Depuis quelques années cet hôtel est la propriété d’un esthète qui le consacre désormais à la location d’appartements exceptionnels de vacances.
photos Bernard Séris






paru sur le Courrier Français Edition Dordogne du 10 octobre 2025 -

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