A la fin de la guerre de cent ans, l’hospice noble du bourg d’Estissac appartient à Amaury de Bideran (1395-1461) dit Malrigou, Capitaine de Bergerac en 1450 pour le parti Anglais.
Bertrand de Bideran se marie en 1519 à Catherine de Castelbajac et lui lègue cette maison dépendante du château de la Poncie. Malrigou comme le château de la Poncie passera ensuite aux mains des familles de Salignac de la Mothe-Massaut (de Graulejac) et par alliance aux Chaunac-Lanzac.
Au XVIIIe la maison noble est transmise à la famille de Laborie de la Rampinsolle.
Lors de la Révolution les deux tours carrées qui flanquaient les corps de logis furent arasées pour faire disparaître créneaux et meurtrières symboles de feodalité.. Le bâtiment annexe abritait le four commun et l’abattoir-boucherie où les habitants d’Estissac venaient abattre les animaux moyennant une taxe.
Aux XIXe et XXe siècles la demeure est à la famille de Maillard.
A la fin des années 1950 la demeure est rachetée à la famille de Maillard par un des plus grands décorateurs de son temps Serge Royaux qui y fait aussi des restaurations de gros œuvre des bâtiments annexes (tour à l’Est - portail) en apportant au bâtiment principal tout son savoir-faire. Les extérieurs voient naître un jardin » à la Française » d’esprit moyenâgeux très élaboré.
En 1965 la demeure est rachetée par un couple d’artistes. Pol Chambost (1906-1983) est un sculpteur-céramiste-designer reconnu à l’International depuis les années 50 pour son travail concernant « les arts de la table » dont la côte artistique depuis, reste élevée. . Avec son épouse Irène ils vont continuer dans la lancée de Serge Royaux sur Malrigou et aménageront en atelier un bâtiment annexe. Leur fils Philippe désormais veille sur l’oeuvre accomplie à Estissac mais aussi sur l’oeuvre de ses parents.
Cette demeure privée ne se visite pas. Cependant le site accueille des événements, comme celui des rendez-vous aux jardins, les Journées du Patrimoine ou des expositions temporaires.
Photos - Bernard Séris
