la Ferme d’Araucanie à Tourtoirac - Périgord blanc
- Glady de Brégeot
- il y a 6 heures
- 2 min de lecture
À 8 kilomètres du château de Hautefort, Tourtoirac en est le village le plus proche. Son abbaye monastique, fondée au début du Xle siècle, s'est maintenue jusqu'à la Révolution et c'est aujourd'hui le fleuron du village.
En prenant connaissance ces jours-ci du classement des 25 lieux d'hébergement d'exception en Dordogne sélectionnés pour 2024 par Andrew Eames, journaliste britannique et voyageur professionnel pour le Times, la Ferme d'Araucanie, en troisième position, m'a incitée à comprendre les raisons de ce choix.
Il y a une quinzaine d'années, la propriétaire, forte de ses expériences à l'international et dans l'hôtellerie de luxe en s'associant au développement d'un château du Lot sur la rivière Dordogne pour en faire un des plus prestigieux Relais et Châteaux de France, est tombée sous le charme de cette ferme du XVIIIe siècle, au cœur de quatre hectares de prairies bordées de bois avec une incroyable borie appuyée sur deux pierreux (amas de pierres extraites des champs) qui sera ensuite répertoriée et en partie restaurée par la Fondation du Patrimoine.
Elle lui donne le nom de Ferme d'Araucanie, en pensant à ses parents dont les pas se sont portés en Amérique du Sud où elle est née et au lien qu'a Tourtoirac avec Antoine de Tounens, né en 1825 et mort en 1878, qui fut officiellement roi d'Araucanie et de Patagonie du 17 novembre 1860 au 5 janvier 1862.
Elle savait pouvoir donner un avenir à ce lieu d'habitation paysanne sans le dénaturer.
Si conserver le bâti était sa volonté, l'intérieur devait être entièrement remanié, en enduisant les murs au sable et à la chaux, en posant un dallage de pierre de Bourgogne, en refaisant les toitures avec des tuiles plates de récupération, en le réaménageant sans en détruire l'esprit.
Il a fallu deux années de travaux, sans architecte, réalisés par des artisans locaux travaillant pour les bâtiments de France, sous les labels VMF (Vieilles Maisons Françaises) et MPF (Maisons Paysannes de France) pour finaliser un projet parfait.
Chaque détail d'aménagement a été pensé pour un confort haut de gamme, dans un esprit de simplicité dans le choix des teintes et des matières.
Une piscine au sel, chauffée, complète l'équipement.
Cette ferme, depuis sa création, se destine à recevoir des hôtes désireux d'échapper aux trépidations du monde, appréciant de trouver sur place une importante bibliothèque d'ouvrages patrimoniaux et historiques sur la région et un petit musée créé en hommage aux origines du lieu.
En 2010, l'un d'eux, François Berléand, a choisi d'y vivre deux mois entre les prises de vue pendant le tournage du film de Martin Valette, Le père de ma fille, avec Olivia Ruiz et Gérard Jugnot. Ce vrai Parisien est ainsi tombé sous le charme de la Dordogne.
Les deux acteurs masculins ont offert, à cette occasion, la présentation vocale de la découverte de la grotte de Tourtoirac par Jean-Luc Sirieix le 28 janvier 1995, que chaque visiteur depuis lors s'étonne d'entendre.
Gite Araucanie, Le Bas Portail,
24390 Tourtoirac.
Photos Bernard Séris




Petit musée - visible par les hôtes.


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