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Photo du rédacteurGlady de Brégeot

la maison de La Boétie à Sarlat - Perigord Noir

Dernière mise à jour : 24 août

Antoine de La Boétie (1490-1540) lieutenant du Sénéchal du Périgord au siège de Sarlat et baillage de Domme, et son épouse Philippa de Calvimont fille de Jean de Calvimont seigneur de l’Herm, habitent au château de La Boétie sur la route de Vitrac et ont trois enfants Clémence, (qui se marie à Hélie de Gimel, seigneur de la Garrigue, Saint-Vincent et Paluel), Anne (épouse Jean Le Bigot seigneur de Saint-Quentin en Agenais), et un fils Etienne.

Les Boyt, Antoine bachelier, licencié en droit, lieutenant particulier au siège de Sarlat et juge ordinaire pour l’archevêque de Bordeaux des terres et seigneuries de Bigaroque et Saint-Cyprien et son frère Etienne curé de Bouilhonnac sont en Sarladais parmi les plus grands propriétaires fonciers et Etienne abandonnera ses biens à son frère Antoine.


Pour asseoir sa position, vers 1520-1525, Antoine de La Boétie seigneur de la Mothe lès-Sarlat fait construire l’hôtel particulier où va naitre, peu d'années après, son fils Etienne (1er novembre 1530-1563) sans abandonner la demeure paternelle sise près de la route de Vitrac, à la Mothe, précisément, à proximité de ce moulin du Cluzel que l'on appelle, dès 1507, le moulin de la Boytie.

La maison de la place du Peyrou est bâti dans le style foisonnant de la Renaissance Italienne. L’immeuble se réfère à l’architecture traditionnelle des demeures patriciennes urbaines : un rez-de-chaussée semi-public souvent destiné à loger une échoppe, un premier étage noble où réside le propriétaire. L’immeuble est étroit en façade mais se prolonge en longueur où sont logés les services. L’innovation architecturale consiste dans l’extension de l’immeuble au-dessus d’un passage donnant sur une arrière-cour. Cette seconde maison double la surface et contient un escalier.


Etienne est encore un tout jeune enfant lorsque meurt son père et c’est son oncle Etienne prieur des Veyssières à Vitrac qui va se charger de son instruction qui lui apportera rapidement satisfaction.

À 16 ans, il a déjà traduit de nombreux auteurs grecs. A 18 ans, indigné par les exactions des collecteurs d'impôts de la région, il rédige un "Discours de la Servitude Volontaire" ou "Contr'Un" pour dénoncer la tyrannie. l’adolescent surdoué acomposé cette magistrate leçon de science politique à l’usage des peuples et non des princes.

Le 23 septembre 1553, son élève, déjà célèbre grâce à maints écrits qui circulent sous le manteau, passe, devant l'Universilé d'Orléans, sa licence en droit et l’oncle atteint au but, lorsque le mois suivant, le nouveau licencié obtient d'Henri II, avec une dispense d'âge de deux ans, le titre de conseiller au Parlement de Bordeaux. Il n’a que 23 ans et un an plus tard il épouse la jeune veuve du chevalier d’Arsac, mère de deux enfants, Marguerite de Carle issue d’une grande famille de parlementaires du camp des modérés. Pour les affaires du roi, Il doit chevaucher

régulièrement à proximité des lieux infectés par la peste. Il rendra son dernier soupir le 18 août 1563 à 32 ans et 9 mois à Arsac en Médoc


A la mort d’Etienne de la Boétie la maison de la Place du Peyrou passe entre les mains de son oncle puis de ses sœurs.

L’immeuble a été restauré en 1910 ne conservant à l’intérieur qu’une cheminée Renaissance. Les meneaux des fenêtres ont tous été restitués. les combles et leurs charpentes jamais aménagées ont conservé leur authenticité ainsi que Le toit de lauzes. La lucarne ouvragée et le couronnement de la cheminée ont été ajoutés.

Par la suite plusieurs propriétaires privés vont s’y succéder jusqu’en 1910 pour laisser place à la Caisse d’Epargne.

Depuis 1973 la « Maison » appartient à la ville de Sarlat qui y a installé le Service du Patrimoine depuis 2008.

La maison de la Boétie est classée au titre des Monuments Historiques en 1889, les façades et les toitures de la maison au fond de la cour de l'hôtel donnant sur l'impasse des Violettes sont inscrites au titre des Monuments Historiques le 7 décembre 1970...

photo 1 DR

photo 2 Bernard Seris









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