En prologue -
La guerre de cent ans (1337-1453)
Après deux siècles de guerres larvées et entrecoupées de trêves, les hostilités entrèrent dans une phase de lutte impitoyable : le Prince Noir Edouard de Woodstock fils aîné du roi d’Angleterre Édouard III, sema la terreur dans la région. En 1345 le comte de Derby Henry de Lancastre, commandant des troupes anglaises en Aquitaine, s’empara de la forteresse de Chabrier, du chateau de Rapevacque (à l'emplacement du château de Fayolle), rasèrent complètement le château de Pouchère et partirent à l'attaque des Tours de Lenvège qui furent vaillamment défendues par les troupes de Du Guesclin, aidées par Hélie-Fernand II d'Estissac, seigneur de Saussignac.
Les vignes des côteaux de Saussignac ont été cultivées depuis le XIe siècle et en 1532 Rabelais ayant en les Estissac de puissants protecteurs, vantait les vertus de ce vin dans son Pantagruel : « Ces moines défricheurs de Monestier et grands buveurs de Saussignac ».
Aux Estissac succédèrent les Caumont Lauzun dans la possession des terres de Saussignac. Le père du duc de Lauzun vendit la seigneurie en 1615 à Pierre d’Escodeca de Boisse, l’un des grands hommes de guerre du temps de louis XIII.
Le petit Château périgourdin, le Chabrier fut rebâti en 1640 à l’emplacement de la forteresse moyenâgeuse avec les pierres du château d’origine. Il est composé d’un corps de logis central à un étage surmonté de combles auquel sont accolées deux pavillons en léger retrait. Des éléments architecturaux soignés tels les frontons des mansardes dans un toit à brisis et la porte d’entrée encadrée de pilastres l’installent dans la définition de château. Exploitation viticole, la particularité essentielle de la demeure tient à ses chais en partie creusés dans la falaise.
En 1991 le château du XVIIe siëcle sur 34 ha dont 20 ha de vignes, est racheté par Pierre et Elena Carle. Pour Pierre, devenir vigneron, c’est revenir à ses racines car plusieurs générations ont vécu du négoce de vin et du cognac sur les terres de Saint-Emilion, alors que lui s’était orienté sur l’industrie. Bien sûr le château était important mais c’est le sol peu fertile et très minéral rivalisant avec celui de Saint-Émilion, qui a été l’atout puisqu’il sait qu’avec les mêmes cépages, c’est le sol qui fait la différence. Le vignoble du château le Chabrier produit des vins de terroir classiques mais à élevage long qui donnent l’expression de la géologie. Certifié bio en 1999 mais l’agriculture bio était pratiquée depuis plusieurs années.
Un saussignac blanc liquoreux « cuvée Elena » honore celle qui a incité son époux à réaliser son rêve.
Le château le Chabrier est une exploitation viticole importante aujourd’hui.
Sources -https://saussignac-perigord.fr »hist…
Vinovox l’amour du vin
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