Le château de Campagnac constitue au Moyen-Age une défense avancée de Sarlat comme les châteaux de Temniac, La Boëtie, Puymartin, Caudon, Vitrac, Montfort, la Roque-Gageac et Beynac.
Au XIII°siècle un premier château est construit à Campagnac par la famille Plamon, autour d'une paroisse préexistante. Il passe à la famille Roux au XIVe siècle..
Guerre de cent ans – (1337-1453)
Pris en 1348 par des capitaines anglais, tout comme Puymartin et la Vaissiere, les consuls de Sarlat paient une rançon aux mercenaires anglais afin de monnayer leur départ, et pour éviter un retour en font détruire les défenses. Les consuls de Sarlat devront repayer une rançon en 1361 et Édouard III fera évacuer ses troupes.
En 1551 , Gaston d’Abzac épouse Charlotte de Campagnac. La tour hexagonale date de cette époque
Les héritiers Roux de Campagnac, ou d'Abzac de Campagnac, se sont succédés aux XVII° et XVIII° siècles.
Guerres de religion (1562-1598).
Les protestants se sont installés dans le château. En 1589, Sarlat est comme assiégée car les protestants tiennent Domme, Castelnaud, les Milandes, Beynac, Campagnac, Fayrac, Berbiguières, Salignac, Paluel, La Garrigue, Montfort.
En 1592, le sieur de Pelvézy, avec ses frères, prend le château de Campagnac . Jean Roux, seigneur de Campagnac, y est tué en le défendant.
En 1794, une partie du château est vendue comme bien national au citoyen Salives, habitant de Campagnac. L'autre partie du château est achetée par la famille Record, habitant à Sarlat qui fera les premières transformations.
En 1830, il est acquis par le baron Pierre Stanislas Alexandre de Dampierre, attaché d'Ambassade à Paris. À l'exemple de Bugeaud à la Durantie, il développe le domaine qui comporte cinq métairies sur 200 hectares.
À la fin du XIX siècle le baron revend Campagnac à Mme Gabrielle-Victoire Van Marke, épouse de Louis François Victor Watelin, peintre connu de l'école de Barbizon, ils entreprennent de gros travaux et l’habitent en 1896. Voulant rentabiliser le domaine, ils déploient les moyens technologiques de ce début du XXe siécle. En 1956, le château est revendu à Monsieur Arnould. Sa veuve va louer la moitié de sa propriété à une institution religieuse, créée en septembre 1960 pour les enfants placés par décision de justice ou victimes de soucis familiaux. 80 enfants y séjournent dans les années 60. L’effectif décline à 50 dans les années 70 et le foyer ferme en juillet 1975.
Propriété de la Ville de Sarlat depuis 1983, les 40 ha restant autour du château servent de chemins de randonnée.Avec sa tour polygonale qui renferme un bel escalier de pierre, ses corps de logis aux niveaux inégaux, sa porte d’entrée encadrée de pilastres et surmontée d’un fronton circulaire, ses fenêtres à meneaux, ses toitures de lauze et ses nombreuses annexes, il bénéficiait d’une vue à 180 degrés sur la vallée avant que la forêt ne vienne l’entourer. La tour d'escalier avec sa voûte en berceau tournant sur le noyau du château a été inscrite au titre des monuments historiques le 5 mars 1998.
Ref - panneaux didactiques autour du château -
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