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Le château de Fayolle à Tocane Saint-Apre - Périgord Vert -

Photo du rédacteur: Glady de BrégeotGlady de Brégeot

Dernière mise à jour : 4 mars


 Aux temps les plus reculés, le lieu fut habité, comme en témoignent la motte féodale et le  cluzeau artificiels qui s'étendent sous une partie du château. Au milieu du XIIe siècle  la motte féodale va céder la place à une  construction militaire et à la chapelle de la famille Fayolle, une des plus anciennes familles de chevaliers du Périgord, qui conservera sans interruption ce fief, encore de 600 ha au début du XXIe siècle…

Au cours des guerres de Cent ans, la place forte qui est restée attachée au roi de France, souffre de la domination anglaise qui y installe une garnison. En 1489, elle est pillée et brûlée par les gens des seigneurs de Bourdeilles, suite au duel qui opposa Antoine de Fayolle à Guy de Bourdeille le 15 août 1489 sur les bords de Dronne.

En 1725, quand la terre est érigée en marquisat par décision du roi Louis XV,  Nicolas de Fayolle né après 1664, capitaine dans le régiment d’Anjou-Infanterie, premier marquis de Fayolle qui a épousé le 17 décembre 1697 Marie de Solminihiac au château de Belet à Saint-Aquilin, projette de faire bâtir un nouveau château à la place du vieux château du XVe siècle mais c’est son petit-fils Nicolas II marié en 1754 à Jeanne Tourtel de Gramond qui, au décès de son père hérite du château de Beauséjour et d’une dot conséquente, qui permettra de le rebâtir dès 1766, sur les plans de l'architecte Chauvin, avec le souci d'utiliser le plus possible les murs médiévaux et de rappeler, dans la construction neuve, des dispositions anciennes. Les tours d'angle sont remplacées par les pavillons carrés de la façade sud-ouest. Le mur nord-est qui formait la façade du château, agrandi et modifié au XVIe siècle, sert de fondations à la grande façade actuelle, allongée de deux pavillons. A l'intérieur, les fondations du grand hall correspondent à la cour de l'ancien édifice du XVe siècle. Les pièces sont ornées de boiseries. Un plan de parc avait été prévu à l'origine pour encadrer le château, mais ne semble pas avoir été réalisé.

Au moment de la Révolution, André-Alain fils du marquis Nicolas Antoine de Fayolle (1728-1791) n’ayant pas émigré, sauvera son château de la réquisition.


C’est le  marquis Gérard de Fayolle (1851-1933) qui va initier en 1893, une  deuxième période de construction sur des plans de l’architecte Léon Drouyn.  L’édifice est augmenté de deux pavillons latéraux et d'une nouvelle façade nord.

Le château de Fayolle est composé de deux corps de logis accolés selon leurs murs gouttereaux, chacun de ces bâtiments est terminé par deux pavillons faisant saillie en façade, ceux du corps nord dépassent de toute leur largeur ceux du corps sud. Au centre de la façade nord un avant corps de deux niveaux et trois travées, surmonté d'un fronton triangulaire est desservi par un perron à escalier double. Des sculptures ornent les baies des façades, deux du rez-de-chaussée de la façade sud présentent sur leur clé une tête de satyre sous forme d’allégorie, « les Arts et… le libertinage ». la tête de femme évoque « Diane Chasseresse » allégorie des plaisirs. Les dépendances se  développent au sud-est de l’ensemble. Avec un pigeonnier au sud-ouest.

Le château abrite un théâtre privée  et la chapelle qui datent  de cette deuxième phase de travaux,  abrite la croix pectorale et le calice de l’ancien abbé de Chancelade Alain de Solminihac (1593-1659).

 

Le 24 janvier 2012 disparaissait le Marquis Alain de Fayolle (1924-2012) et 10 mois plus tard son épouse, derniers propriétaires du château. Le marquis Alain de Fayolle se passionnera  lui aussi par l’histoire du Périgord, comme son arrière grand-père Hélie de Fayolle (1817-1886) membre fondateur de la SHAP (Société Historique et Archéologique du Périgord) et vice-président de 1876 à 1886. Son grand-père le marquis Gérard de Fayolle (1851-1933) était conservateur du musée gallo-romain de Périgueux et inspecteur général de la Société Française d’Archéologie et Président de la SHAP ; en 1892 il est nommé conservateur du Musée de peinture et sculpture de la ville (devenu le Musée d’art et d’archéologie du Périgord).

Le château est inscrit aux Monuments Historiques pour les façades,  les toitures et le parc depuis 1969. Au sud-ouest se trouve un pigeonnier.

 Une page vient de se tourner puisqu’en mars 2024 le château de Fayolle de 3000 m2 avec ses 137 fenêtres dans son parc de 55 ha a été racheté par un incontournable producteur d’évènements au cœur des monuments parisiens et avec son épouse, ils sont bien décidé à donner un avenir festif et culturel au château de Fayolle.

 

Sources « constructions du XVIIIe siècle en Périgord. Le château de Fayolle »SHAP 1897 tome 24 -p 315-331 – monumentum.fr »Tocane-sa…- www.chateau-de-fayolle.com – château-fort-manoir-château.eu »… - api.neopse.com »files – l’église, l’archéologue et les éperons dorés. – https://si-graves-montesquieu »fr »…

Genanet »org – man8rove -

Sources -Ancienne maison originaire du Périgord, où elle existait dès le milieu du XII° siècle, avec la qualité de chevalier ; elle a toujours tenu un rang distingué parmi les premières maisons de cette province, et s'est rendue recommandable, dans tous les temps par ses services et ses alliances. Elle a encore le rare avantage de conserver la terre de son nom (aujourd'hui (sic) érigée en marquisat), dont elle prouve la possession sans interruption, depuis près de 700 ans.Viton de saint-Alais, tome X, page 272 et suivantes

·  Photo DR





Mascarons à Fayolle - tête de satyre et Diane Chasseresse



 
 
 

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