Le château de la Jaubertie à Colombier - Périgord pourpre

Au XVIe siècle Henri IV aurait offert le domaine de la Jaubertie, du nom de la rivière qui la traverse, avec un pavillon de chasse édifié sur un bâtiment du XIIe siècle, à sa chère Gabrielle d’Estrée.

La Jaubertie aura été le fief des Hautefort de Vaudre, des Saint-Ours de la Baume, puis des Albert.

À la Révolution il sera à Léon Beylet (monogramme L.B. sculpté au-dessus du portail) médecin à la cour de Louis XVI et ami de Marie-Antoinette, qui lui offrira des éléments d’architecture destinés initialement au château de Saint-Cloud. De profondes transformations à la Jaubertie en découleront. Léon Beylet fera terminer la construction du château dans le style Directoire en édifiant une folie architecturale inspirée des palais vénitiens pour sa maîtresse. Le logis principal a gardé les parquets, les boiseries, les peintures et deux plafonds peints de thèmes mythologiques et l’inventaire de 1794 ne laisse aucun doute sur le faste de cette demeure dont les pavillons adjacents seront séparés du bâtiment principal au XIXe siècle. En 1916 le fronton sera modifié à la suite d’un incendie.

La Jaubertie sera la proprieté des familles de Calviac, de Boysson et des Labrousse de Laumède.

Depuis 1973 le domaine proche de Monbazillac et à 10 km de Bergerac avec ses 52 ha de vignes a été repris et rénové par un homme d’affaires britannique devenu Vigneron.

Son fils a pris la relève depuis plus de 30 ans, et son vignoble en bio couvre 45 ha.

Le château s'ouvre de plus en plus à l'art avec une salle d'exposition dédiée. Dans son jardin trône depuis cet été, une sculpture de Jérôme Leyre et dans les chais, ses dessins et ses photos, dans le cadre de l'exposition (en 2 lieux château de Monbazillac et château de Jaubertie ) intitulée ÉpHémères proposée par l'association d'art contemporain Les Rives de l'Art.

Longue vive à nos châteaux qui ne restent pas figés sur leur patrimoine et apprécient de les partager en leur donnant une définition culturelle’

Les façades et toitures du château, ainsi que les pavillons, les pigeonniers (cad. B 479) et le puits (cad. B 492) : inscription par arrêté du 12 juillet 2004

Dictionnaire des châteaux du Périgord - Guy Penaud

toutes les photos sont DR

monogramme LB

ancienne chapelle

le puits