Dans le bourg du XIIe et XIIIe siècle, l’église romane fortifiée qui domine le village et son château, offre un ensemble architectural cohérent et pittoresque qui s’impose lorsque l’on vient de Bertric Burée ou d’Allemans.

Le château a appartenu à la famille Brianson de 1262 à 1362.

Les parties les plus anciennes du château datent du XIIe siècle et il sera reconstruit au XVe siècle par les seigneurs de La Porte aux Loups qui s’y maintenirent de 1362 à 1710.

Bâti sur la base d'une muraille rectangulaire ponctuée de quatre tours, il se compose d'un logis du XVe siècle, en pierre de taille et moellon de calcaire. Ses baies ont vraisemblablement été agrandies à la fin du XVIe siècle. Il s'avère que les meneaux et les croisillons des tours sont en bois. Cette partie du château est accostée d'une tourelle polygonale achevée par un toit conique et protégé par de la tuile plate. La longue courtine formant le flanc sud-est, est ponctuée par deux tours carrées, sans doute destinées à un usage résidentiel, percées de fenêtres à meneaux et de canonnières. Des ouvertures de tir sont ménagées, soit dans les allèges des fenêtres, sur les côtés des tours, permettant ainsi le tir rasant le long de la courtine, soit directement dans le mur. Au sud-ouest, le portail est pourvu d'une grande bretèche restaurée. Le millésime de 1660 couronne la porte charretière. La porte piétonne, en contrebas, est accessible par un petit escalier.

Le 16 juillet 1714, le château reviendra à Pierre de Lageard, seigneur et comte de Cherval, grand sénéchal d’Angoumois par son mariage avec Jeanne de La Porte aux Loups. Les Lageard vont posséder des terres de Lusignac jusqu’en 1855.

La demeure a subi des détériorations lors de la Révolution, ainsi les créneaux des courtines ont disparu. La porte Louis XIII à bossages fin XVIe siècle a été dégradée et le fronton portant les armes des de La porte aux loups, martelé.

Les Lageard vont posséder des terres de Lusignac jusqu’en 1846 date du mariage d’Adélaïde de Lageard de Cherval avec le marquis Alfred de Faubournet de Montferrand.

En 1904 un incendie ravage une partie du logis principal du château, partie imposante et mansardée qui faisait face à la vue. Cette aile sera démolie ainsi qu’un vaste pigeonnier d’angle, pour laisser passer une route.

Racheté en 1905 par la famille Texier, Lusignac devient une ferme agricole jusqu’en 1972.

A cette date les parents du propriétaire actuel, rachètent cette demeure à l’abandon, la plupart des portes et fenêtres ayant été murées pour échapper à l’impôt.

La restauration sera intégrale et durera une quinzaine d’années et ils créeront notamment une tour principale pour lui redonner la cohérence architecturale périgourdine perdue suite à l’incendie de 1904.

L’église romane fortifiée est inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1947, établissant le village, à partir de cette date, dans un périmètre de protection.

En 1974 le village est inscrit à l’inventaire des sites pittoresques du département de la Dordogne.

Source – en janvier 2025 historique soumis et rectifié par le propriétaire.

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