Le château de Perdigat à Saint-Chamassy - Périgord Noir
- Glady de Brégeot
- 7 nov. 2023
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 8 févr.
Ce manoir, habituellement appelé « château », est un repaire noble, la maison aux champs d’un chevalier ou d’un donzel. Il est caractéristique des résidences rurales de la chevalerie castrale situées au centre d’une exploitation agricole, que les textes signalent sous l’appellation de repaire, de borie/ boria ou de bastide.
Son bâtiment principal est rectangulaire, de petites dimensions, couvert d’un toit à deux pentes entre les murs pignons. Le corps de logis à un étage est cantonné au sud-ouest par une grosse tour circulaire, et au nord par une tour d’escalier hexagonale dont la porte finement sculptée s’ouvre sous un arc déprimé surmonté d’un arc infléchi vers l’accolade, richement orné de crochets en feuilles de chou, surmonté d’un large fleuron, et encadré par deux pinacles. L’intérieur du logis, éclairé par des fenêtres à meneaux cruciformes moulurées, conserve de belles cheminées.
La première mention de Perdigat remonte à 1321, quand Bernard de Gasques de Perdigat est témoin d’une vente d’une rente entre Arnaud Delmas d’Audrix et Bernard de Ségur. Les Gasques appartenaient à une famille de nobles attachée au castrum de Limeuil; ils faisaient sans doute partie de la catégorie des miles castri qui s’établirent sur des fiefs (dont Perdigat) qui leur furent concédés par leur suzerain.
En 1461 on trouve une mention « Hospitium sive boria de Perdigat » qui sous-entend peut-être que le château était au cœur d’une exploitation agricole. Il subsiste des vestiges de ce premier château (la cave et quelques portions de murs du rez), incorporés dans le bâtiment actuel. Autour des années 1500 l’hospicium est transformé en maison forte avec l’adjonction des 2 tours, de latrines, et probablement de l’étage supérieur.
On suppose que ce sont les Gasques qui ont fait ces transformations et donc érigé le château de Perdigat tel que nous le connaissons.
Aux environs de la fin du XVe siècle Perdigat passe des Gasques aux Lalande.
Puis, vers 1579 François de Vassal est seigneur de Perdigat, qui reste dans les mains de cette famille bien connue jusqu’à la révolution.
De légères modifications sont apportées vers la fin du XVIe et au XVIIe siècle.
A la révolution le bien est saisi, et finit divisé en plusieurs lots. Des modifications sont apportées aux ouvertures, et une extension ajoutée à l’est (elle brûle vers 1900).
Les façades et toitures sont inscrites à l’inventaire des M.H. par arrêté du 29 avril 1971. Des rénovations sont effectuées entre 1966 et 2000.
Le château, privé, a été racheté récemment par un couple déterminé à lui redonner vie et prestige et qui a réussi une importante restauration des toitures et façades.
Sources :
Etude historique (A.Becheau). Etude architecturale (C.Yovitchitch)/ - les propriétaires.


tour d’escalier et logis avant les derniers travaux -

entrée de la tour d’escalier - avant travaux -
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