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Le château des Charreaux à Hautefort - Périgord noir

  • Photo du rédacteur: Glady de Brégeot
    Glady de Brégeot
  • 31 août 2024
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 23 mai

 Le château est construit, en bordure du hameau des Charreaux aux XVIIe et XVIIIe siècles, par le docteur Antoine Exartier qui a épousé le 19 mai 1623, Françoise Rambourg, fille de Nicolas Rambourg, architecte du château d’Hautefort. Le couple aura trois enfants : Anne, Nicolas et Jean.

Anne Exartier (1633-1668), en épousant en 1649 Jean Dubreuilh, notaire royal, fait entrer cette famille de magistrats aux Charreaux jusqu’au XXe siècle. Ils auront sept enfants.

En 1670, Jean Dubreuilh fait construire le pavillon nord et son style donnera le ton à toutes les extensions futures du complexe. Le château, en effet, a été construit en plusieurs étapes. Chaque génération a fait des extensions et le dernier ajout est le pavillon sud achevé au début (premier quart) du XIXe siècle.

La plupart des caractéristiques architecturales sont du XVIIe siècle, tel le long corps de bâtiment rectangulaire flanqué au nord et au sud de deux pavillons latéraux avec un étage supplémentaire. Le toit brisé était à l'origine recouvert en ardoises à écailles. Au XVIIIe siècle, des ajouts embellissent l’ensemble. Le portail principal est daté de 1777. A l'extrémité des bâtiments sud, subsiste un étonnant pigeonnier couvert d'une sorte de toit à l'impériale, avec un campanile en forme de casque de sarrazin. La chapelle, construite en 1776, bénie le 19 mars 1780, reçoit la foudre le 27 juin de la même année. Elle possédait à l'origine la même toiture qui a été démolie au début du XXe siècle.

A la Révolution, la commune de Hautefort détruira le héraut de famille au-dessus de l’entrée et tous les chevaux seront pris par le conseil général révolutionnaire. Pour célébrer les idéaux de la République, les villageois du hameau ont planté un chêne à côté de la porte principale du château. Six de ces arbres de la Révolution survivent actuellement en France.

En 1834, le château est partagé par un mur en raison d’un désaccord entre deux héritières. Au cours du XIXe siècle, les terres rattachées au château sont vendues petit à petit.

Au début du XXe siècle, une partie de l’aile nord (écuries et trois pièces) est vendue à un fermier et le reste du bâtiment principal est utilisé comme maison de vacances par les descendants des Dubreuilh.

Après une longue période de déclin, le château est racheté vers 1960 par un propriétaire, qui en réunit les différentes parties, démolissant le mur de séparation et entreprenant des restaurations de première urgence. C’est en 1971 qu’il recède son bien à la famille Freeman, qui durant de nombreuses années, va sauver le château et créer un jardin anglais.

Au début de 2004, la propriété est achetée par les propriétaires actuels qui ont poursuivi avec passion son entretien et sa restauration. La reconstruction de la tour sud a eu lieu en 2009 et le terrain attenant vers le sud, ancienne propriété du château, a été racheté en 2014.

Les façades et les toitures du château et des communs ; la chapelle et le pigeonnier, le portail d'entrée, la cheminée de la salle à manger, de l'ancienne chambre (actuellement salle de bains) et de la chambre contigüe au rez-de-chaussée, du salon et de la chambre contigüe et d'une autre chambre au premier étage (cad. BI 18, 19) sont inscrits par arrêté du 11 juillet 1979.

 

Sources – documents transmis par Sonja Spruit

SHAP Tome X VI année 1969, Nicolas Rambourg par S. Gendry

Hautefort Notre Patrimoine - chronologie Edition n° 5 du 6 mai 2018 – geneanet.org

Photos Bernard Séris





 



 

 

 

 
 
 

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