Le repaire de La Vergne en Périgord Vert, est sur la Commune de Saint-Sulpice-de-Mareuil, à 5 Km de Mareuil, en bordure de la Nizonne, accroché au relief comme toute maison forte. Il y a huit siècles il tenait un rôle de surveillance et avec la féodalité où chaque détenteur d’un fief était vassal de celui qui le lui avait concédé, il fut vassal de la forteresse des Bernardières, elle-même vassale de Mareuil.
Le repaire avec son impressionnante tour carrée antérieure au XIVe siècle attenante au logis, est composé de deux bâtiments en L des XVIe et XVIIe siècles dont les fondations conservent des traces de l’ancien avant-poste médiéval.
Durant la guerre de cent ans, le repaire construit par Pierre Foucault vers 1300, relevait donc de la Châtellenie des Bernardières et avec sa tour de surveillance, défendait la vallée de la Nizonne.
En 1370, Huguette Foucault, épouse Arnaud de la Porte.
En 1521, Marie de La Porte, épouse Simon Conan. Le repaire appartiendra encore aux Peschier puis, jusqu’en 1871 aux Camain.
Leur neveu, Jean Robinet de Lasserve, va hériter des biens qui se composent de 350 hectares de terres, du château dit Repaire de la Vergne, d’un moulin, de quatre maisons, de trois métairies dont un cuvier et d’un pigeonnier remontant au XVe siècle, d’une taille exceptionnelle.
Impécunieux, le domaine sera saisi et revendu en 1886 à Monsieur Coussy maire des Graulges. Sa fille fera entrer par mariage, le domaine dans la famille des propriétaires actuels qui donnent vie à leur domaine privé, en veillant à participer aux événements de mise en valeur des châteaux du Périgord Vert.
Dans le Périgord, des pigeonniers ayant 500 boulins (nids) n’étaient pas rares et indiquaient que leurs propriétaires devaient être à la tête d’une propriété d’au moins 100 ha de terres cultivables. Le pigeonnier du repaire de la Vergne, cylindrique à toit en poivrière en tuiles plates est équipé de 1417 boulins en pierre de taille desservis par une échelle tournante à deux bras pivotant autour d’un axe central. (Il est répertorié « Fondation Patrimoine »).…
Dans les provinces de France, dés le moyen-âge avoir un pigeonnier relevait d’un privilège seigneurial. C’est Charlemagne qui enjoint à ses intendants, ses gouverneurs, ses abbés d’élever des pigeons et à eux seuls.
La viande étant un luxe, l’élevage se développera à cette époque pour compléter une alimentation composée essentiellement de céréales.
Le pigeon était élevé également pour l’excellence de sa fiente, la colombine. Cette déjection appelée aussi guano, riche en azote, était très utilisée pour la fumure de la vigne, des vergers ou des potagers.
En Aquitaine, et plus généralement dans les pays de langue d’Oc, le droit de colombier a été aboli bien des siècles avant la Révolution et son décret des 4 et 11 août 1789, à la condition d’avoir suffisamment de terres et de revenus et d’intégrer de préférence les volières à leurs bâtis, greniers ou granges auxquels les volatiles accédaient par des fuies (trous aménagés). D’ailleurs, la construction d’un colombier sur plan carré à toit 4 pans, sur des piliers ou des colonnes en pierre à chaque angle sensés empêcher les prédateurs d’atteindre « la partie habitable » était coûteuse et on avait limité le nombre à trois couples par hectares, pour ne pas nuire aux récoltes d’autrui.
On trouvait en Périgord, certains colombiers atypiques comme ces pigeonniers troglodytiques ou pigeonnier-falaise.
Partout en France, après la Révolution, l’élevage du pigeon n’était plus un privilège nobiliaire, symbole de prestige ni un signe extérieur de richesse mais certains propriétaires ont rajouté de faux boulins pour faire croire qu'ils avaient beaucoup de terre afin de mieux marier leurs enfants, d'où l'origine possible de l'expression « se faire pigeonner ».
Depuis des millénaires les Égyptiens, les Grecs, Charlemagne au moment des croisades et longtemps par les marins annonçant plusieurs jours avant leur arrivée, se sont servis des pigeons voyageurs. En séparant les couples on est certain de voir les amoureux se rejoindre car cette capacité est liée aux infimes particules de magnétite dans le cerveau des pigeons qui fonctionnent comme une boussole. Leur destinée a été de jouer un rôle de « courrier » dans les conflits. Le 4 juin 1916 le pigeon Vaillant fut cité à l’ordre de la Nation après avoir réussi en échappant aux gaz du Fort de Vaux, à transmettre l’ultime message du commandant Raynal « Nous tenons toujours, mais nous subissons une attaque par les gaz et les fumées très dangereuses. Il y a urgence à nous dégager. Faites-nous donner de suite toute communication optique par Souville, qui ne répond pas à nos appels. C’est mon dernier pigeon. » Gravement intoxiqué, Vaillant arrive au colombier de la citadelle de Verdun où il meurt en délivrant son message.
Il existe encore à l’heure des drones et du Rafale, un colombier en activité à Suresnes près du Mont Valérien.
Photos 1 - 2 -3 intérieur pigeonnier - pigeonnier et repaire de la Vergne -
The lair of La Vergne in Périgord Vert, is in the Municipality of Saint-Sulpice-de-Mareuil, 5m from Mareuil, on the edge of the Nizonne river.
Rather, the place looks like an old fortified house with a 12th century tower adjoining the dwelling made up of two square buildings from the 16th and 17th centuries, the foundations of which retain traces of the old medieval outpost.
Durand the Hundred Years War, the castle built by Pierre Foucaud around 1300, came under the Châtellenie des Bernardières (1) and the lair of the Vergne barlongue (La Vergne est l'Aulne - tree of poor soils) with its watchtower , defended the Nizonne valley.
In 1370, Huguette Foucault married Arnaud de la Porte. By alliances, in 1521, Marie de La Porte married Simon Conan. The lair will still belong to the Peschiers and then, until 1871, to the Camains. Their nephew, Jean Robinet, inherits the property. At that time, in addition to the land, the castle known as Repaire de la Vergne, a mill, four houses, three smallholdings including a vat room and a dovecote dating back to the 15th century made up the heritage ...
Impecunious, the domain will be seized and sold in 1886 to Mr. COUSSY. His descendants still own the estate, which is private property.
This cylindrical dovecote with a flat-tiled pepperbox roof is equipped with 1,417 freestone boulins served by a revolving ladder with two arms pivoting around a central axis. It is listed Heritage Foundation.
In the provinces of France, from the Middle Ages to have a dovecote was a seigneurial privilege. It was Charlemagne who enjoined his stewards, his governors, his abbots to breed pigeons and only them.
Meat being a luxury, breeding will develop at this time to supplement a diet consisting mainly of cereals.
The pigeon was also bred for the excellence of its dung, the columbine. This excretion, also called guano, rich in nitrogen, was widely used for manuring vines, orchards and vegetable gardens.
In Périgord, dovecotes with 500 boulins (nests) were not uncommon and indicated that their owners must be at the head of a property of at least 100 ha of cultivable land.
In Aquitaine, and more generally in the Oc-speaking countries, the right of dovecote was abolished many centuries before the Revolution and its decree of August 4 and 11, 1789, on the condition of having sufficient land and income. and preferably to integrate the aviaries into their buildings, attics or barns to which the birds accessed through leaks (equipped holes). Moreover, the construction of a dovecote on a square plan with a 4-sided roof, on pillars or stone columns at each angle intended to prevent predators from reaching "the living area" was expensive and the number had been limited to. three pairs per hectare, so as not to harm the crops of others.
In Périgord, some dovecotes are also cylindrical with conical roofs and even atypical like these troglodyte dovecotes or dovecote-cliff.
Everywhere in France, after the Revolution, pigeon breeding was no longer a noble privilege, symbol of prestige or an outward sign of wealth, but some owners added false boulins to make it appear that they had a lot of land in order to to better marry their children, hence the possible origin of the expression "to be pigeon-holed".
For millennia the Egyptians, the Greeks, Charlemagne at the time of the crusades and for a long time by the sailors announcing several days before their arrival, used carrier pigeons. By separating the couples we are sure to see the lovers come together because this ability is linked to the tiny particles of magnetite in the brains of pigeons which work like a compass. Their destiny has been to play the role of “courier” in conflicts. In 1916, the pigeon Vaillant was named to the Order of the Nation after having succeeded by escaping the gas to transmit the internal situation of Fort de Vaux.
At the time, there are still drones and the Rafale, a working dovecote in Suresnes near Mont Valérien
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