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À Périgueux, depuis neuf siècles, La maison forte de château Barrière se raconte - Périgord blanc

  • Photo du rédacteur: Glady de Brégeot
    Glady de Brégeot
  • il y a 21 heures
  • 3 min de lecture

Au début du IVe siècle la ville gallo-romaine perd son nom de Vesunna pour celui de « La Cité des Pétrucores » et elle se dote d’une importante muraille.

Le château Barrière est une maison forte construite au XIIe siècle sur l’arase d’une courtine et d’une tour rempart du Bas-Empire.

Les ruines majestueuses du château qui fut le fief de la famille Barrière, confirment que de nombreuses maisons nobles, telles la toute proche « maison d’Angoulême » et celle du site comtal de la Rolphie avaient érigé leur tour maîtresse sur l’antique enceinte gallo-romaine.

Périgueux est né en 1240, de l’union entre la Cité à l’ouest et le bourg du Puy Saint-Front à l’est.

Le château de Barrière est cité en 1245, comme appartenant à Wilhem Barrière, vassal du comte de Périgord.

Au XIVe siècle, Guillaume IV, sire de Barrière, épouse Bertrande de Périgueux (1310-1359), ils ont un fils, Amalric de Barrière, seigneur de Reilhac, marié à Huguette de Guerre qui eux-mêmes auront trois filles dont Jeanne de Barrière, dame de Reilhac qui épousera, le 28 mars 1400, Olivier d’Abzac, seigneur de la Douze.

Un vaste corps de logis est accolé au nord de la tour. Ce bâtiment avec une tour polygonale d’escalier du XVe siècle remaniée au XVIe siècle, montre des fenêtres à meneaux et une belle ouverture Renaissance de style flamboyant fin XVe. Dans la première moitié du XVIe siècle, le château sera complété au nord par l’ajout d’un second corps de logis en forme de tour à caractère résidentiel avec ouverture de demi-croisées et l’adjonction de cheminées et de latrines. Cette tour correspond à la dernière phase de construction du site avant son incendie du 6 août 1575 par une troupe protestante avec le pillage des églises. Le château Barrière ne sera que partiellement reconstruit.

Le 12 février 1621, Antoine du Puy de la Motte de Forest de Trélissac épouse Jeanne d’Abzac de la Douze. En 1636, il est le capitaine d’une jacquerie d’environ 10 000 paysans. Sous condition de la grâce royale pour lui et ses compagnons, le 10 mai 1637 il accepte l’abandon de la ville de Bergerac dont il s’était autoproclamé maire.

En 1726, Elisabeth du Puy de la Motte de Forest, demoiselle Barrière, épouse Pierre Jay, seigneur de Beaufort. Elle lui apporte en dot le château et les terres qui l’entourent. Sept maires, de 1543 à 1869, porteront le nom de Jay de Beaufort.

À la Révolution, Jacques Jay de Beaufort, maréchal de camp, émigre en Angleterre avec sa famille. Ses trois sœurs finiront par racheter le château et les bâtiments de Périgueux, saisis et vendus comme biens nationaux.

Né à Londres en 1809, Henri Michel de Jay, comte de Beaufort, petit-fils de Jacques, est l’héritier de château Barrière. En 1868, il fonde l’association « assistance aux mutilés pauvres » et créé à Paris, en 1891, « l’Asile du Travail » pour les chômeurs. Par testament, il donne à la municipalité de Périgueux sa propriété de Barrière pour y faire un asile de vieillards, qui sera remplacé par un lycée qui porte son nom.

Le site, en son entier, est la propriété de la ville de Périgueux.

Le château est classé aux Monuments Historiques en 1840, le rempart sur lequel il est construit est classé en 1889, puis le site entier par arrêté du 21 mars 1968.

www.hades-archeologie.com- responsables Mélanie Chaillou - Agnès Marin et Xavier Perrot



Photo Dr Sébastien Colpin


Photo DR Déclic et Décolle

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