Au XVe siècle, les Chalup sont seigneurs de Farreyrou ancienne maison-forte en limite de Saint-Astier dans le vallonnement de la vallée de l’Isle, qui défendait comme Grignols, Périgueux.
Raymond de Chalup, écuyer, seigneur de Farreyrou et d’Egliseneuve, avocat à la cour présidiale de la sénéchaussée et siège présidial de Périgueux, marié en 1553 avec Marguerite Arnaud demoiselle de la Borie -Friquart, est probablement le bâtisseur de la chartreuse au début du XVIIe siècle. Le corps de logis est un long bâtiment rectangulaire orienté nord sud à cinq travées, flanqué de pavillons à deux travées chacun dessinant ainsi un plan en H. Depuis ces pavillons, deux ailes en retour d'équerre rejoignent les deux autres pavillons plus petits de l'aile ouest du châtelet, qui ferment ainsi une cour presque carrée. Tous les toits sont brisés et à plus forte pente sur la tour-porche. A l'est du corps de logis s'étend un jardin rectangulaire. On a ainsi une disposition classique du corps de logis entre cour et jardin. Remarquable par son plan d'ensemble, la chartreuse l'est aussi par son châtelet crénelé d’inspiration médiévale garni d’un arc en plein cintre de pilastres jumelés, soutenant un entablement orné de triglyphes, sa chapelle voûtée en plein cintre, sa terrasse à balustres et une partie des aménagements conservés.
Leur fils Jacques apparaît encore comme sieur de Farreyrou en 1639 et des générations de Chalup, magistrats à Périgueux et au Parlement de Bordeaux ou officiers, s’y succèdent jusqu'à la Révolution.
La Révolution va surprendre non pas à Farreyrou mais au château de Puymarteau près de Brantôme, Léonard-Alexis, comte de Chalup, ancien page de la grande écurie du roi, brigadier de cavalerie en 1780 et maréchal des camps et armées du roi, fils de François de Chalup seigneur de Farreyrou qui en épousant le 3 août 1726 Isabelle de Magnac, orpheline, lui apporta Puymarteau et une belle dot. Ils auront deux filles et quatre garçons.
Cette branche s’éteindra et les frères auront légué tous leurs biens aux enfants de leur sœur Françoise, les Bertin de Saint-Martin devenus Bertin de Chalup.
La chartreuse sera longtemps partagé entre deux propriétaires.
Les avant-derniers propriétaires durant plus de cent cinquante ans se sont efforcés de refaire l’unité de cette magnifique propriété.
Depuis 2020 ce patrimoine appartient à un investisseur qui possède d’autres biens historiques en Périgord et qui a entrepris une restauration d’envergure sur sa chartreuse.
Inscrit aux Monuments Historiques depuis le 16 décembre 2008
Sources : Le Périgord des Chartreuses (Bélingard, Audrerie, de Chazaud), Généanet
Source - manoir de Puymarteau recueil historique de Bruno Gastal mai 2024
Photo Wikipédia
Photo cirkwi
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