top of page

-Château Barrière, maison-forte de familles féodales de la cité de Périgueux au Moyen-Age

  • Photo du rédacteur: Glady de Brégeot
    Glady de Brégeot
  • 5 mars 2022
  • 4 min de lecture

Au 1er siècle avant J-C, l’Empereur Auguste crée la province d’Aquitaine.

Vésunna appelée plus tard Vésone, se développe dans un méandre de l’Isle avec la construction de monuments romains, tel le temple de Vésone et l’amphithéâtre.

À la fin du IIIe siècle les monuments sont démontés pierre par pierre pour servir de remparts aux envahisseurs et les habitants de la ville se retranchent derrière les murailles. Elles délimitent Laville médiévale de Périgueux qui prendra le nom de « la cité des Pétrucores » et se replie sur elle-même passant d’une surface de 80 hectares à 6,5 hectares. Les remparts hauts de 10 mètres et larges de 8 mètres courent sur 950 mètres incluant l’amphithéâtre.

À moins de 200 m de l’amphithéâtre construit au ler siècle à Vesunna (le quartier sud de Périgueux aujourd'hui) et de la première cathédrale catholique romaine de Périgueux, (l’Église Saint-Etienne de la Cité du XIIe siècle), d’autres découvertes m’attendaient.

D’abord les vestiges d’une imposante muraille du IVe siècle de « la Cité des Pétrucores » avec l’une des quatre portes de la Cité, ralliant au bourg de Saint-Front, la « porte du bourreau » restée en service jusqu’au début du XXe siècle (classée au Monuments Historiques depuis 1942).

Il faut savoir que :

Le château Barrière est une maison forte construite au XIIe siècle sur l’arasement d’une courtine et d’une tour du rempart du Bas-Empire. Mes ruines majestueuses du château qui fut le fief de la famille Barrière, confirment que de nombreuses maisons nobles, telles la toute proche « maison d’Angoulême » et celle du site comtal de la Rolphie avaient érigé leur tour maîtresse sur l’antique enceinte gallo-romaine. En effet, Rolphie, mais écrit Rouffia dans l’arrêt de 1399, était le nom du château de Boson III, comte de Périgord (1106-1166).

Le château de Barrière est cité en 1245, comme appartenant à Wilhem Barrière , vassal du comte de Périgord.

À la fin du XIVe siècle, la sœur de Guillaume IV de Barrière, Jeanne de Barrière dame de Reilhac qui épousera le 28 mars 1400, Olivier d’Abzac seigneur de la Douze, s’est illustrée par sa résistance à défendre en 1369, le château de Reilhac face aux troupes du prince de Galles, Édouard de Woodstock.

Un vaste corps de logis est accolé au nord de la tour. Ce bâtiment avec une tour polygonale d’escalier du XVe siècle remaniée au XVIe siècle, montre des fenêtres à meneaux et une belle ouverture Renaissance de style flamboyant fin XVe. Dans la première moitié du XVIe siècle, le château est complété au nord par l’ajout d’un second corps de logis, en forme de tour à caractère résidentiel avec ouverture de demi-croisées et l’adjonction de cheminées et de latrines. cette tour correspond à la dernière phase de construction du site avant son incendie du 6 août 1575 par une troupe protestante avec le pillage des églises.

Le château Barrière ne sera que partiellement reconstruit.

Le 12 février 1621, Antoine du Puy de la Motte de Forest de Trélissac épouse Jeanne d’Abzac de la Douze. Le couple aura six enfants.

Nota Bene – En 1594, les révoltes des croquants - huguenots et ligueurs, ont déposé les armes mais la misère est grande dans nos campagnes. Les malheureux paysans malgré leur absolu dénuement doivent se soumettre à « la taille » sous peine d’emprisonnement. Leurs révoltes de 1594 et 1595 se termineront fort mal pour les croquants qui ne se sont pas révoltés contre le roi dont ils se disent les serviteurs, mais réclament l’allègement des impositions.

En 1636, des révoltes paysannes grondent à nouveau en Périgord. Quelques gentilshommes font cause commune avec ces insurgés. Antoine du Puy de la Motte sera le capitaine des croquants à la tête de cette jacquerie d’environ 10 000 hommes. Ils prennent la ville de Bergerac où le 10 mai 1637 Antoine du Puy s’est auto-proclamé Maire. 15 000 insurgés marchent sur Grignols qu’ils investissent. 10 000 hommes délivrent les leurs, à Excideuil et saccagent Château-L‘evêque.

En Agenais, les défaites se succéderont et le sieur La Mothe de Forest devra se soumettre au duc de Duras au lieu et place du duc de La Valette, sous condition de la grâce royale pour lui et ses compagnons, moyennant l’abandon de la ville de Bergerac.

En 1726, Elisabeth du Puy de la Motte de Forest, demoiselle Barrière, épouse Pierre Jay seigneur de Beaufort. Elle lui apporte en dot le château et les terres qui l’entourent. Sept maires de 1543 à 1869 portent le nom de Jay de Beaufort.

À la Révolution, Jacques Jay de Beaufort, maréchal de camp, émigre en Angleterre. Ses trois sœurs finiront par racheter les bâtiments de Périgueux, saisis et vendus comme bien national.

Né à Londres en 1809, Henri Michel de Jay Comte de Beaufort deviendra propriétaire du château Barrière au XIXe siècle.

Inventeur au service des handicapés, en 1868 il fonde l’association « assistance aux mutilés pauvres » et créé à Paris en 1891 « l’Asile du Travail » pour les chômeurs. Par testament, il donne à la municipalité de Périgueux sa propriété de Barrière pour y faire un asile de vieillards, qui sera remplacée par un lycée qui porte son nom. Une rue proche du château Barrière porte également le nom de ce bienfaiteur.










arrière du château Barriere



la Porte du Bourreau


Photo Bernard Mazeau DR

Kommentare


bottom of page