Jusqu’à la Révolution, le fief de la Pommerie appartenait à la famille de Lostanges de Sainte- Alvère, Montpezat, de Cadrieu, de Saint-Projet, de Reillac, du Vigan, des Près, de la Bouffie et de Longa, seigneurs de Cendrieux, Pressignac, Grand-Castang, Larue, Gardonne et Cazelles.
En 1792, le conventionnel Lakanal arrive en Dordogne, et tout comme Il ordonne la destruction du château de la famille de Caumont à la Force, il va faire détruire le château des Lostanges à Sainte-Alvère.
A la Pommerie, la Borie (Ferme fortifiée qui s’appelle Larguery à l’époque) sera rasée et les ruines seront vendues en bien national à Monsieur Albucher, Président du Tribunal de Mussidan, qui prendra le nom d’ Albucher de Larguery.
C’est lui qui fera reconstruire la maison qui comportera un étage et la coiffera de balustres de toit à la romaine. Cinq travées encadrées de refends, y compris celle des pavillons centraux éclaireront la demeure.
En 1814, son fils fera créer les galeries pour passer d’une pièce à l’autre. Une tour d’escalier en angle permettra de relier les bâtiments et d’éviter aux domestiques de passer par l’escalier principal.
Les balustres de toit à la romaine seront enlevées en 1854 (la charpente porte cette date à deux reprises). Un toit d’ardoises « à la mansart » avec cinq mansardes devant et cinq à l’arrière donneront de l’élévation et un pavillon à chaque extrémité sera simulé en toiture. Côté cour, le pavillon central d’entrée en léger ressaut, terminé par une lucarne en pierre, comporte une corniche au-dessus de la porte et pour le démarquer du reste de la façade, des refends. Cette signature architecturale « Restauration » se retrouve à l’avant de la maison avec une belle lucarne de toit à fronton cintré surmontant un « oeil de boeuf » et un balcon en fer forgé au premier étage du pavillon central.
Les communs restent séparés de la maison et la cour était quasiment fermée par une écurie et une sellerie (qui n’existent plus désormais).
La propriété sera revendue en 1894 à la famille de Cerval qui y restera jusqu’en 1913.
Les de la Robertie qui suivront revendront la propriété en 1949 aux parents des actuels propriétaires.
La mère de Baudoin de Witt est la princesse Marie-Clotilde premier enfant du prince Victor et de la princesse Clémentine de Belgique. Elle se mariera en 1938 avec le comte Serge de Witt et ils choisiront le domaine de la Pommerie, qui correspondait à leur projet de vie, loin des obligations protocolaires.
Le domaine deviendra une importante exploitation laitière qui perdurera jusque dans les années 90.
Cependant ils œuvreront pour transmettre le souvenir impérial, puisqu’à la mort en 1926 du prince Victor-Napoléon Bonaparte petit-fils du Roi Jérôme de Wesphalie (de 1807 à 1813),
une fondation sera créée pour ses deux enfants, Marie-Clotilde Bonaparte (1912-1996) et Louis Bonaparte (1914-1997), car le prince Victor aura rassemblé et répertorié une collection d’œuvres d’art retraçant l’histoire des deux Empires.
En 1976, le prince Napoléon (Louis) et sa soeur Marie-Clotilde, comtesse de Witt, transmettent à l'Etat une partie significative de cet héritage faisant partie du patrimoine national. En 1998, le comte Baudoin de Witt, fils de la comtesse de Witt, demande et obtient le classement par la Caisse des Monuments Historiques de plus de 150 objets parmi une collection constituée de plus de 600 pièces, tableaux, sculptures, etc…
Baudoin de Witt avec son épouse Isabelle et leur famille, perpétuent désormais l’histoire Napoléonienne.
Le château, de même que de très nombreux objets rassemblés dans le musée, font l'objet de protection au titre des monuments historiques.
La demeure est inscrite ISMH à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques.
Le Musée Napoléon du Val de Louyre et Caudeau est ouvert tous les jours sauf le samedi de 15 h à 17 h 30 -05 53 03 24 03
reconstitution 4 juin 2022 -
4 juin 2022 - lors de la reconstitution Historique -
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