Le château de la Vassaldie édifié entre 1706 et 1714 à l'emplacement d'un manoir médiéval englobé à l'intérieur des communs du côté est, sera la maison de maître du domaine viticole du Verteillacois, les Vassal de la Vassaldie. Les Vassal, originaires de l’Aveyron, étaient des paysans aisés au Moyen Age qui vinrent s’installer en Périgord et qui reçurent des terres à la fin de la guerre de Cent Ans, de la part du Roi de France et seront anoblis au XVIe siècle. La famille prospérera grâce au métier des armes, à la culture des céréales et à la viticulture.
Une belle allée arborée amène au portail monumental portant des ailerons d’encadrement rappelant ceux des lucarnes des pavillons du château et des symboles de la vocation des terres, à savoir la viticulture et l’agriculture. Deux importants plans d’eau maçonnés (appelés citernes) alimentés par des caniveaux qui recueillent l’eau rejetée par les gargouilles des communs, qui servaient à faire boire le bétail dans l’un et à laver les barriques dans l’autre, confirment la vocation agricole.
La Cour d’honneur est encadrée par les deux ailes accolées au logis, réservées aux communs. L’aile gauche était destinée au chai et au cuvier, dans l’aile droite subsiste un important four à pain dominé par un pigeonnier qui profitait de la chaleur du four. Pour conserver l’esthétisme du logis, le communs ont eux aussi des toits plats dissimulés par des balustres de pierre. Dans l’angle nord-est de la cour existe un puits plafond avec une structure composée de quatre piliers supportant une dalle.
Terminée en 1714, le style de cette gentilhommière, se retrouvant dans d’autres châteaux des alentours (Clauzuroux et Vendoire) peut trouver une explication historique. « Le grand hiver de 1709« fut une période de très grand froid partout en France et particulièrement dans le nord. En Ile de France (600 000 est le nombre de morts liés à cette tragédie, soit de froid, de faim ou d’épidémies). L’exode des populations vers des contrées plus clémentes, comme le Périgord, amènera aussi des compagnons et des maçons qui furent entre autres les constructeurs des châteaux de la région dont celui de la Vassaldie.
En façade le corps de logis à deux niveaux est encadré de deux pavillons dont les toits surmontés de belles girouettes, sont percés de lucarnes, à la Mansard.
Le logis est couvert d’un toit plat dissimulé par ces balustres de pierre qui signent le domaine. Le ressaut central de la façade possède un fronton en demi-cercle qui comportait le blason des Vassal avant la Révolution.
Un bassin datant de la construction du château ouvre à l’arrière la perspective sur de beaux et désormais arbres séculaires qui ont résisté à bien des tempêtes (celle de décembre 1999 nécessita un difficile travail de remise en état du parc).
la Vassaldie fut un des principaux châteaux viticoles de ce qui fut le vignoble de Rossignol. En 1863, on obtenait 22 à 23 hectolitres de vin à l’hectare, presque uniquement des vins rouges, et ce jusqu’à la crise du phylloxéra.
Les façades et toitures du château et des communs, le portail sur cour et les citernes qui l'encadrent, ainsi que, à l'extérieur, l'allée de charmes et l'ensemble des murs de clôture font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du 17 mars 1992. C'est une propriété privée restée dans la famille par les alliances.
Sources -
Club Histoire de la Tour Blanche juin 2O13
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