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Photo du rédacteurGlady de Brégeot

le Château de Lanmary dans sa forêt domaniale - de la fête au centre de soins - Périgord blanc

Dernière mise à jour : 26 févr. 2022

A environ 10 km de Périgueux, sur la N 21 en direction de Limoges, tourner en direction de Brantôme et vous verrez en hauteur le centre hospitalier d’envergure de Lanmary à Antonne et Trigonant. Construit au XIIe siècle par Hélie de Laurière, il est d‘abord repaire noble de Lanmary, puis remanié dans le goût de la Renaissance. En 1550, Catherine de Laurière, en épousant Pierre de Beaupoil installera sa lignée sur quatre générations.

Leur fils Antoine de Beaupoil de Saint-Aulaire est un guerrier intrépide et dés 1568 il est homme d’armes de la compagnie du Baron de Bourdeilles suivi par le Maréchal Biron et tente à deux reprises de s’emparer de Périgueux. Il épouse en 1584 Jeanne de Bourdeille Dame des Bernardières, sa cousine, veuve de Charles d‘Aydie vicomte de Ribérac seigneur de Monbazillac

Les corps de logis sont multipliés, les écuries, un pavillon de chasse, le tout sera construit dans le carré de quatre tours.

Le train de vie au château correspond à la position d’Antoine considéré comme le plus intrépide ligueur de France qui en plus est nommé Gouverneur et Sénéchal du Périgord ayant le commandement de 100 hommes d’armes. (Ce poste de Sénéchal lui sera rapidement contesté au prétexte hypocrite car connu de tous ceux qui l’ont nommé. « qu‘il est ligueur »). Son épouse a une fortune personnelle provenant en partie de la maison d’Aydie de Ribérac. On dit qu’elle a les plus beaux bijoux du Périgord et ne se déplace qu’avec ses gardes et dans son carosse.

Leur fils ainé né en 1585 Marc-Antoine épouse en 1624 Gabrielle d’Allègre dame de Chabannes et Sorges lui sera un seigneur irascible qui fera régner la terreur. Le château devient une véritable forteresse avec une garnison et des miliciens.

François de Beaupoil de Saint-Aulaire fils de Marc-Antoine, verra ses terres érigées en Marquisat.

Sur plusieurs générations cette demeure va être abandonnée, car les seigneurs auront de hautes fonctions qui les retiennent à la Cour et dans les armées du Roi.

À partir du XVIIIe siècle Lanmary est modernisé dans un style Louis XV « classique » Tapisseries et parquets couvrent murs et sols.

Antoine Front ler de Beaupoil de Saint-Aulaire épouse en 1711 Elisabeth Neyret. Comme son père il fait carrière dans les armées de Louis XV. Il sera nommé Ambassadeur de France à Stockholm.

Sa fille unique épousera en 1738 son oncle pour faire perdurer la descendance Saint-Aulaire, ils auront un fils Marc-Antoine II. C’est une période de renouveau pour Lanmary avec l’arrivée à Mayac de leur cousin, le Chevalier de l’ordre de Malte Blaise d’Aydie, revenu de Paris, sans Aïssé, son grand amour, décédée en 1733. Aïssé, est une esclave achetée à Constantinople en 1689 par l’Ambassadeur de France le comte de Ferrier pour la sauver et dont il se chargera. Le Chevalier et Aïssé auront Une fille nommée Célinie. Le chevalier d’Aydie et sa fille reviendront en Périgord au château familial de Mayac.

A Mayac-Lanmary-les Bories, les fêtes se succèdent. Il amène la jeune Célinie, si belle, de château en château, elle deviendra vicomtesse de Nantiat en 1740… ne rompant jamais le lien avec son père. (Ma prochaine visite sera pour le château de Mayac et je vous raconterais cette histoire).

Revenons à Lanmary où la dernière descendante, Julie de Beaupoil de Saint-Aulaire apportera Lanmary à Jean-Armand du Lau, Comte d’Allemans, Marquis de Lanmary.

En 1789, ce seront Jean-Armand II du Lau et son épouse qui seront présents à Lanmary. La lignée restera à Lanmary jusqu’en 1820.

A cette date, le domaine avec ses 1100 ha, est acheté par le comte de Barde, receveur général de la Dordogne, qui fera restaurer tous les bâtiments, créera une grande terrasse et un grand potager. Au tout début du XXe siècle, Armand Horric Joseph Frainaud, Comte de la Motte Saint Génis, rachète la propriété et continue le reboisement. En 1939 le site est vendu au service des eaux et forêts.

Dans le même temps, le département installe un préventorium – hôpital militaire durant la seconde guerre puis fin 1974, le Conseil Général de la Dordogne en fait un établissement public d’hospitalisation et une maison de retraite, en transformant et modernisant le site.

Il ne faut plus chercher le château de Lanmary, même s‘il a encore de grands et beaux salons parquetés. Les normes sanitaires, pour correspondre aux spécificités médicales, ont prédominé en matière architecturale et désormais on ne parle plus de maison de convalescence, mais de services de rééducation et de soins de suite ainsi que d’un petit Ehpad installés dans des bâtiments pensés avec l’esthétisme d’une architecture moderne suivant le dénivelé des bâtiments d’origine,

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arrière du château de Lanmary




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