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Collonges La Rouge - Corrèze

  • Photo du rédacteur: Glady de Brégeot
    Glady de Brégeot
  • il y a 2 jours
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : il y a 1 jour

Les moines de l'abbaye de Charroux en Poitou y fondent au VIIIe siècle un prieuré qui attiré sous sa protection une population de paysans, d'artisans et de commerçants.

L'accueil des pèlerins, en route pour Compostelle via Rocamadour et sa Vierge Noire, est une source de profits. En 1308 le vicomte de Turenne accorde à la ville une charte de franchises. Le droit de juridiction haute, moyenne et basse lui est accordé. Naissent alors les barris : le faubourg de la Veyrie à l’est, celui de Hautefort, du Faure, la Guitardie. La production viticole à cette époque, vendue surtout localement et auprès des abbayes, contribue à la prospérité du commerce de Collonges.



Collonges traverse les guerres de Religion de manière relativement pacifique, puisque les deux nefs de l'église sont utilisées alternativement pour le culte catholique et le culte protestant. Après les guerres de Religion, la reconstruction du patrimoine de la bourgeoisie enrichie et de la petite noblesse coïncide avec la montée en puissance de la vicomté dont plusieurs membres font de Collonges la capitale résidentielle de la région. C’est au xvie siècle, le « grand siècle de Collonges » que s’élèvent les nobles logis des officiers de la vicomté, manoirs que les Collongeois appellent aujourd’hui des castels. Ces logis se distinguent des maisons par la présence de tours d’escalier mais aussi très souvent de tourelles et d’échauguettes qui reposent sur des culs-de-lampe moulurés, et par de plus riches décors architecturaux; Après la vente de la vicomté à la Couronne de France en 1738, qui entraine la fin de ses privilèges fiscaux; puis la Révolution qui détruit les bâtiments du prieuré, beaucoup d'habitants quittent le village, et Collonges devient une carrière de pierres. Le bourg ne retrouve qu’une prospérité éphémère qu’au début du XIXe siècle. Cette fragile prospérité est anéantie par le phylloxéra qui décime les vignes dans les années 1880 et par l’exode rural si bien que Collonges perd une grande partie de sa population. Des coteaux entiers de ceps malades sont arrachés et remplacés par des noyers, aujourd’hui culture emblématique de ce territoire. La région s'est alors tournée vers la polyculture aquitaine (céréales, maïs, tabac), l'élevage et le gavage d’oies sur le plateau calcaire, l’élevage bovin sur le plateau limousin.

Afin d'enrayer ce déclin, la municipalité de Collonges entreprend des efforts de conservation dès 1905, permettant de classer plusieurs monuments. Quelques Collongeois ont l'idée de créer une organisation qui a pour mission, avec le concours des pouvoirs publics et la mairie de Collonges, de mettre en valeur le patrimoine du village. L'association « La Société des Amis de Collonges » naît le 20 septembre 1927 et obtient l’inscription à l’inventaire supplémentaire notaire des monuments historiques;


Collonges et ses abords, en incluant les coteaux surplombant le village au nord, sont inscrits parmi les sites classés depuis le 1er juillet 1996;

Village touristique et pittoresque, au début du xxie siècle il est touché par le phénomène de gentrification : des personnes financièrement aisées achètent des résidences secondaires (près de 140 sur les 315 habitations) au cœur de Collonges-la-Rouge pour s’installer ou louer leur bien, repoussant les Collongeois de « naissance » en périphérie du village.

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