Le domaine d’Essendiéras à Saint-Médard-d’Excideuil.
- Glady de Brégeot
- 8 juil. 2022
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 21 mai
Du XVe au XVIIe siècle, le château-manoir d’Essendiéras à Saint-Médard-d’Excideuil est la maison forte des Pasquet, propriétaires de la forge basse de Gandumas, du Moulin sur la Loue et de la carrière de schiste. Il est composé d’un logis accolé à une tour entourée de mâchicoulis.
L’alliance, en 1645, de Françoise Pasquet avec Jacques de la Roche-Aymon, installe sa lignée jusqu’en 1748, date à laquelle François Malet de la Jorie, seigneur installé à Saint-Médard, qui convoite le domaine, l’acquiert.
En 1791, il émigre et ses biens confisqués sont vendus en 1794 à Pierre Antoine Pouquet, notaire à Angoisse, qui préside par deux fois le comité révolutionnaire du district d'Excideuil. Il obtient, en tant que bien national, le domaine d'Essendiéras sur
1 200 hectares et son château.
En 1850, un deuxième château est construit par Pierre-Chéri Pouquet. Ce castel, appelé Château Neuf, se veut plus confortable et adapté à l'époque. En 1905, son fils Eugène Pouquet, maire de Saint-Médard-d’Excideuil pendant 35 ans, décide d'effectuer un agrandissement. Le corps central est alors entouré de corps latéraux, ainsi que deux tourelles au nord. C’est Jeanne, la fille d’Eugène qui, en s’unissant en 1893 à Gaston Arman de Caillavet, fait entrer le premier homme de lettres à Essendiéras. Auteur de pièces de théâtre à succès avec son comparse Robert de Flers, le domaine recevait en été, des amis mondains et illustres comme Marcel Proust.
En 1926, en secondes noces pour le couple, la dernière descendante de la dynastie Pouquet, Simone Arman de Caillavet, fille de Jeanne et Gaston, elle-même femme de lettres, épouse dans le village voisin de Saint-Médard-d'Excideuil, le romancier André Maurois, qui séjourne pendant quarante ans à Essendiéras qui lui inspirera l’écriture de « Climats » et de « l’instinct du bonheur ».
Cependant la charge financière liée à l’entretien du domaine, oblige sa vente.
En 1963, l’industriel Sylvain Floirat, grande fortune de France, rachète le domaine aux Maurois, qui ne se compose plus que de 500 hectares dont 350 cultivables. Il en fait un des très importants vergers de pommes d’Europe, couvrant jusqu'à 260 hectares. En 1999, son petit-fils Antoine Chevanne revend les châteaux et une partie des terres à un couple de Néerlandais, qui, en 2001, achètera l'ensemble du domaine de 400 ha.
Après un arrêt de la culture des pommiers en 2010 (en 2015, il ne reste plus que dix hectares de vergers contre 260), le domaine se tourne vers le tourisme de prestige avec gîtes, chambres d'hôtes, golf de 9 trous, club-house, piscine, camping, tennis.
En juillet 2019, est mise en service une centrale photovoltaïque composée de 39 000 panneaux sur 18 hectares d'anciens vergers du domaine.
Fin 2024, la gestion de l’entreprise familiale a été reprise par le fils ainé des propriétaires.

Photo : Claire Rilievo


Les panneaux photovoltaïques

Le Golf

le château XIXe

l.ancien château




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