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Périgueux se raconte - Hôtel de Fayard appelé maison Estignard à Périgueux

  • Photo du rédacteur: Glady de Brégeot
    Glady de Brégeot
  • 27 mai
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 5 juin

 

 

L’hôtel de Fayard, Renaissance appelé aussi Maison Estignard au cœur de la cité et du Périgord, constitue son patrimoine emblématique

Son corps de logis principal s'étend du 3 au 5 de la rue Limogeanne.

Edifié en 1526 par Raymond de Fayard (1480-1554), juge-mage de Périgueux, lieutenant-général civil et criminel pour le roi en Périgord marié à Marguerite de Tricard de Rognac, il est à l’origine de la porte décorée de la salamandre de François 1er qui mène à un impressionnant escalier en colimaçon traversant le bâtiment de bas en haut. Il relie les étages entre eux. Extérieurement, les façades richement sculptées présentent de nombreuses fenêtres à meneaux. A l’intérieur d’immenses cheminées et un plafond en bois du XVIe siècle, l’inscrivent dans la Renaissance. Au troisième étage, des peintures avec des petits écus blancs sur fond gris, imitant une fourrure héraldique, ornent les murs.

Les origines des bâtiments de l'hôtel Fayard remontent toutefois à bien plus loin. Lors de leur construction, la structure médiévale d'un bâtiment précédent a été largement réutilisée. Son existence perdure donc, mais elle est difficile à percevoir dans la structure actuelle du bâtiment. On peut supposer que les vastes caves sont en grande partie d'origine médiévale. Lors de travaux de dégagement, les services de protection des monuments historiques ont également découvert des peintures murales qui ne datent pas de la Renaissance, mais d'une époque antérieure. Il est actuellement difficile de dater ces constructions d'origine. Elles pourraient remonter au début du millénaire, voire à l'an 1300, mais des recherches plus approfondies seraient nécessaires.

Vers 1630, la belle maison est achetée et occupée par Jean du Chayne (Duchesne) avocat du roi qui a épousé en 1609 Antoinette de Jehan.

La maison s’appellera ensuite hôtel de Rochefort et tout laisse à penser qu’en ce XVIIIe siècle, sous Louis XV, Bernard Faure de Rochefort, président-trésorier de France au bureau de « Guienne », marié en 1753, avec Françoise Léonarde du Cluzel de la Chabrerie est à l’origine des vitraux et qu’il faisait parallèlement édifier le château de Septfonds à Trélissac sur les terres ancestrales des Faure, seigneurs de Gardonne.

Après la Révolution la maison est à la famille Déglane et quand Claire Déglane en héritera, le lieu changera de nom prenant celui de son époux Jean Étienne Joseph Estignard (1787-1873), maire de Périgueux. Avant son décès, Jean Estignard demandera que l'hôtel particulier soit légué à la ville de Périgueux, mais la cession n'eut pas lieu. En 1889, la maison est classée au titre des Monuments Historiques. Elle passe par alliance à la famille Lapeyre, puis à la famille Audy.

Après une délibération du conseil municipal le 8 août 1951, la maison est vendue à la ville le 8 mars 1952, avec l'accord de ses propriétaires (Jean Michel Audy, Marie Julie Gaudet, veuve de Jean Joseph Audy et Eva Hélène Lehmann épouse de Jean Michel Audy).

Elle est restaurée en 1953, puis en 2001 pour des travaux de toiture.

L'état de conservation de l'intérieur du bâtiment est particulièrement remarquable. Tous les sols, plafonds, parties peintes, cheminées et agencements d'origine sont entièrement ou presque entièrement conservés. En principe, l'hôtel Fayard est un excellent exemple de l'art de vivre à la Renaissance dans les maisons bourgeoises françaises. La création d'un musée a été envisagée, mais jamais réalisée. D'autres villes françaises possèdent de tels musées aménagés dans des manoirs et des hôtels d'origine, où l'on peut découvrir la vie des gens au XVIe siècle.

Depuis 1886, le rez-de-chaussée sur la rue Limogeanne est occupé par la coutellerie Favié et dans sa cour intérieure par un commerce de luxe où se trouve l’entrée Sud dominée par un pignon imposant.

Appartenant à la ville de Périgueux, l'édifice est vendu en juin 2020 à une société dont le dirigeant est un mécène féru d’Histoire, déjà propriétaire du château médiéval de la Tour-Blanche et de la chartreuse de Fareyroux près de Saint-Astier. 

 

 Source - archives propriétaire actuel

Wikipédia - geneanet.org



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verrière XVIIIe

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La plus importante cheminée Renaissance de la maison

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La meule à aiguiser de la Coutellerie Favié dans une cave de la maison.

 
 
 

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