Périgueux se raconte - La maison Estignard rue Limogeanne -
- Glady de Brégeot
- il y a 1 jour
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5 Rue Limogeanne, l’hôtel particulier Renaissance appelé Maison Estignard, vous fera lever les yeux puis vous arrêter et penser qu’il aura fallu beaucoup de respect depuis sa construction, pour le conserver en majesté.
Le corps de logis principal s'étend le long de la rue Limogeanne. À l'ouest est accolé un corps de logis plus modeste. Extérieurement, les façades richement sculptées présentent de nombreuses fenêtres à meneaux .
À l'intérieur, l'édifice recèle un escalier en colimaçon, d'immenses cheminées, un plafond en bois du XVIe siècle et des vitraux du XVIIIe siècle. Au troisième étage, des peintures avec des petits écus blancs sur fond gris, imitant une fourrure héraldique ornent les murs.
Sa construction remonte aux XIVe et XVIe siècles. La porte qui donne sur l'escalier est décorée de la salamandre de François 1er et aurait été construite par Raymond de Fayard (1480-1554) juge-mage de Périgueux, lieutenant-général civil et criminel pour le roi en Périgord marié à Marguerite de Tricard de Rognac.
Vers 1630, la belle maison Renaissance est achetée et occupée par Jean du Chayne (Duchesne) avocat du roi qui a épousé en 1609 Antoinette de Jehan.
La maison s’appellera ensuite hôtel de Rochefort et tout laisse à penser qu’en ce XVIIIe siècle, sous Louis XV, Bernard Faure de Rochefort, président-trésorier de France au bureau de « Guienne », marié en 1753, avec Françoise Léonarde du Cluzel de la Chabrerie faisait parallèlement édifier le château de Septfonds à Trélissac sur les terres ancestrales des Faure, seigneurs de Gardonne.
Après la Révolution la maison est à la famille Déglane et quand Claire Déglane en héritera, le lieu changera de nom prenant celui de son époux Jean Étienne Joseph Estignard (1787-1873) maire de Périgueux. Avant son décès, Jean Estignard demandera que l'hôtel particulier soit légué à la ville de Périgueux, mais la cession n'eut pas lieu.
En 1889, la maison est classée au titre des Monuments Historiques. La maison passe par alliance à la famille Lapeyre, puis à la famille Audy.
Après une délibération du conseil municipal le 8 août 1951, la maison Estignard est vendue à la ville le 8 mars 1952, avec l'accord de ses propriétaires (Jean Michel Audy, Marie Julie Gaudet veuve de Jean Joseph Audy, et Eva Hélène Lehmann épouse de Jean Michel Audy). La maison est restaurée en 1953, puis en 2001 pour des travaux de toiture.
Depuis 1886, le rez-de-chaussée sur la rue Limogeanne est occupé par la coutellerie Favié et dans sa cour intérieure par un commerce de luxe (Swarkowski) où se trouve l’entrée sud dominée par un pignon imposant.
Appartenant à la ville de Périgueux, l'édifice est vendu en juin 2020 à une société dont le dirigeant est un mécène féru d’Histoire, déjà propriétaire du château médiéval de La Tour-Blanche et de la chartreuse de Farreyrou près de Saint-Astier.
Source - Wikipédia - geneanet.org





verrière XVIIIe

La plus importante cheminée Renaissance de la maison

La meule à aiguiser de la Coutellerie Favié dans une cave de la maison.
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