La Roque-Gageac est implantée en bordure de la Dordogne à 8 kilomètres au sud-ouest de Sarlat.
Elle fait partie de l’Association « le village préféré des Français » et est classée 3eme site de France après le Mont Saint-Michel et Rocamadour.
Retour sur son histoire -
Le site et ses environs ont été peuplés dés la préhistoire. Plus tard à la période gallo-romaine et « la pax Roma » les pentes douces voient l’installation d’habitations.
Des invasions “ vikings ” sur leurs “ drakkars ” remontant la Dordogne, au IXe siècle, il reste les anciens forts construits dans la falaise, pour se protéger de ces derniers. La falaise de La Roque-Gageac abrite les vestiges d’un fort construit au XIIe siècle puis renforcé et occupé jusqu’au XVIIe siècle à 140m au-dessus de la Dordogne et du village. Il n’aurait jamais été pris.
Au moyen-âge, La Roque-Gageac comptait 1500 âmes vivant en partie de la pêche et naviguant sur la riviére. C’était une véritable forteresse avec ses forts troglodytiques et un château creusé dans le roc qui s’élevait sur 6 niveaux, dont il ne reste plus que des vestiges.
Le fort attenant au château était armé d’un système défensif très élaboré encore visible : fossé, assommoir, chemin de ronde, archères, meurtrières et canonnières, en plus d’une visibilité à 180 degrés.
La vocation première du fort était de surveiller, mais la population groupée autour du château pouvait s’y refugier en cas de siège. La guerre de cent ans n’ébranla pas la ville. Cette véritable place forte résista aux rivalités entre Capétiens et Plantagenets.
Pendant les Guerres de Religion, l’Évêque de Sarlat vint se réfugier au château de La
Roque-Gageac. Nobles et bourgeois vinrent s’installer dans la cité épiscopale, attirant des riches, lettrés et savants. La Cité imprenable était très peuplée.
L’histoire médiévale du village et de la région a été transmise par Jean Tarde, qui naquit à la Roque-Gageac, vers 1561 et dont le manoir fortifié domine toujours le Cœur de la ville. Chanoine théologal et vicaire général de Sarlat, il écrivit des chroniques contenant l'histoire religieuse et politique de la ville et du diocèse de Sarlat depuis les origines jusqu'aux premières années du XVIIe siècle.
Ce fut un célèbre astronome, philosophe, mathématicien, archéologue, théologien et historien. Il est le premier érudit à écrire des chroniques qui retracent l’histoire de son temps et à dresser des cartes pour faciliter les visites pastorales des prélats de sa région, donnant la mesure de la lutte contre les Anglais et les guerres de religion. Ennemi de Calvin, il est admirateur de Galilée.
Au cours d’un voyage à Rome, il ramena un télescope.
C’est Galilée qui lui offrit l’une des premières lunettes astronomiques. À son retour en France, en 1615, il fit aménager un petit observatoire à La Roque-Gageac où il s'est intéressé aux taches solaires qu'il a assimilées, à tort, à de petites planètes.
Ce cadeau lui permettra d’appuyer les théories de Copernic, démontrant que les astres tournaient autour du soleil et sur eux-mêmes. Cependant, ces théories furent rejetées par l’église et il fut contraint d’abjurer ces idées devant le tribunal de l’inquisition. Jean Tarde mourût en 1636.
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Au XIXe, le village connaît une belle période de prospérité avec le développement du commerce fluvial du bois et de la tonnellerie.
Les sites qui font La Roque-Gageac.
Ce village collé à la paroi, jouit d’un climat d'une douceur particulière qui a permis l'aménagement d'un jardin exotique, né de la volonté de Mr Gérard Dorin dans les années 70.
Il a profité du solarium naturel de la falaise exposée plein sud, pour y implanter une luxuriante végétation méditerranéenne. On y rencontre palmiers, bananiers, bougainvilliers, orangers, grenadiers, citronniers et autres lauriers roses. Le jardin est en visite libre et gratuite.
Le château de la Malartrie de style Renaissance sur la commune de Vézac (jouxtant La Roque-Gageac)
Le site de La Malartrie remonte au XIlème siècle. A l'époque, proche du château, mais éloignée du bourg de La Roque-Gageac, une léproserie (maladrerie) dont il reste deux maisons jumelles dans la falaise a donné le nom toponyme. A la fin du XIXème siècle, le Comte de Saint-Aulaire, Ambassadeur de France en Angleterre et membre de la société Franco-Américaine de Cincinnati, une institution dont l'objet est de perpétuer la fraternité Franco-Américaine née à la suite de l'indépendance des Etats-Unis, fit bâtir le château dans le style renaissance qu'il arbore aujourd'hui.
Désormais il est dédié au Tourisme haut de gamme.
Epilogue concernant le fort du XIIe siècle.
Le 17 janvier 1957 un pan de la falaise s’écroule détruisant six maisons et une grange. Trois personnes y laissent la vie. Le 9 janvier 2010 un pan du plafond du fort s’effondre entraînant la chute d’une partie du mur de courtine. Le 3 juin 2011, 320 tonnes menace de s’effondrer sur le village et la municipalité entreprend à grand frais d’importants travaux de consolidation et de sécurisation du Fort et de sa falaise qui dureront dix ans. Jean-Max Touron, propriétaire de plusieurs sites en Dordogne, comme la Roque Saint Christophe ou la maison forte de Reignac, passionné de troglodytisme, de forteresse et de moyen-âge, remarque le potentiel de cette forteresse oubliée et décide d’entreprendre à l’automne 2019 la réhabilitation et la mise en valeur de ce patrimoine fortifié, réouvert au public dès le mois de juin 2020.
18 colonnes de soutènement de la voûte donnent l’occasion d’illustrer les figures illustres du Sarladais et l’histoire du village du moyen-âge à nos jours.
le Fort du XIIe siècle -
manoir fortifié sous le fort -
manoir fortifié de Tarde
Manoir de Tarde
habitations dans le village -
Belle habitation fortifiée sous le Fort -
Ruelle
habitation non fortifiée -
Chapelle du XIVe siècle - clocher-mur et toit en lauze - côté jardin exotique -
Jusqu’au début du XVe L’église paroissiale était à Saint -Donat à 1,5 km -
mairie côté jardin exotique -
le jardin exotique de Gérard Dorin -
la château de la Malatrie déjà sur la commune de Vézac -
château de la Malatrie - une ancienne léproserie jouxtait le château
Magnifique lieu et brillante présentation. HG