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Photo du rédacteurGlady de Brégeot

La tour de Piégut, vestige de l’importance militaire en Nontronnais au XIIe siècle -Périgord vert

Dernière mise à jour : 23 oct.

Philippe Auguste avec la complicité de Jean Sans Terre, frère de Richard Cœur de Lion, s’étaient partagés la Normandie, profitant de l’absence prolongée du roi d’Angleterre, duc de Normandie, duc d’Aquitaine, comte de Poitiers, comte du Maine, Comte d’Anjou et héritier du vaste empire Plantagenêt, parti aux croisades en 1190, suivi de son emprisonnement par l’empereur germanique Henri VI et de sa libération en 1194 contre une rançon faramineuse.

Il se détournera de la Normandie pour son Duché d’Aquitaine en 1196, dès la trêve conclue avec le roi de France.

Une expédition est organisée en Nontronnais, car Richard veut châtier son vassal infidèle le vicomte Aymar de Limoges qui a pactisé avec le roi de France. Aymar possède entre autres, le château de Châlus-Chabrol en Haute-Vienne.

Ses troupes vont d’abord assiéger Piégut château-fort édifié au XIIe siècle avec sept tours et un donjon en granit, à une trentaine de km de Châlus-Chabrol … mais l’histoire va s’écrire autrement, puisque le 23 mars 1199, le roi assiège Châlus-Chabrol et le carreau d’arbalète tiré par un noble local, Pierre Basile va l’atteindre. Onze jours plus tard, Le 6 avril 1199, il meurt dans les bras de sa mère Aliénor d’Aquitaine. Le siège de Piégut est levé.


Durant la guerre de cent ans (1337-1453), la citadelle sera prise deux fois par les Anglais en 1336 et en 1426.

En 1421, Piégut appartient à Thibaud de la Goublaye, puis, par alliance à la maison de Colonges. Piégut cessera d’être une forteresse et un troisième étage avec mâchicoulis sera ajouté au donjon primitif, qui présentera alors trois étages voûtés de coupoles avec une vis d’escalier dans l’épaisseur du mur, le rez-de-chaussée et le premier étage s’atteignant par une échelle amovible. L’ensemble est entouré de murailles protectrices et d’habitations.

La troisième guerre de Religion 1568-1570 va terroriser le Périgord.

Au début de l’été 1569 l’Amiral Coligny qui a pris le commandement le 16 mars 1569 à la mort à la bataille de Jarnac du prince Louis de Condé, s’installe à Piégut et s’assure que la jonction entre toutes les troupes protestantes se fasse à Châlus pour un total d’environ 25 000 hommes.

Charles-Hélie le dernier des Colonges fera don de ses biens en 1610 à sa mère Charlotte de Fumel qui apportera Piégut en 1629 à son dernier époux, Jean-Hélie de Pompadour.

Il passe, en 1708, aux Danjeau de Courcillon qui le revend aux du Lau d’Allemans. En 1769, par alliance le site reviendra aux de la Ramière et ensuite aux de Wismes et aux de Malet. Il était à l’état de ruine avant la Révolution.

Le 21 juillet 1956, le Marquis de Malet descendant des de la Ramière et des de Wismes fera don de la tour à la commune de Piégut-Pluviers.

Aujourd’hui, seuls quelques murs et le donjon de 23 m de haut et 7 m de diamètre appelé la Tour de Piégut subsistent et restent un témoignage de l’architecture militaire du XIIe siècle. Elle est inscrite à l’inventaire supplémentaires des Monuments Historiques depuis le 3 octobre 1946.


photos Bernard Séris -

Geneanet.org - Le château de Puycharnaud et ses seigneurs du nom de la Ramière (1896) de Jules Verneilh-puyraseau (Kessingers’s Legacy reprints) et bulletin SHAP tome pp102-137








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