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Photo du rédacteurGlady de Brégeot

le château d’Eymet à Eymet - Périgord pourpre

Dernière mise à jour : 5 févr.


La bastide d’Eymet est bâtie et dotée de privilège en 1272 par Alphonse de Poitiers frère de Saint-Louis et son épouse Jeanne de Toulouse, pour devenir un verrou entre les territoires français et anglais au XIIIe siècle. La nouvelle cité en forme de polygone est protégée par un mur d’enceinte flanqué de tours de distance à distance, isolée par des fossés pleins d’eau. Le château est bâti dans sa partie N.O avec un pont-levis, un donjon de plan carré, crénelé haut de trois étages et des galeries intérieures pour compléter la fortification de cette place qui n’avait que trois portes d’entrée. Le château existait avant la fondation de la bastide et il a donc été englobé lors de son édification.

Guerre de cent ans (1337-1453)

La protection sera renforcée au XIVe siècle par l'ajout d'une muraille, par les hauts et puissants seigneurs de Pellegrue. Ils possédèrent, dés le milieu de XIVe siècle, et pendant presque deux siècles, la châtellerie d’Eymet en Périgord dont la juridiction s’étendait sur sept paroisses : Eymet, Cogulot, Montguyard, Serres, Saint-Sulpice, Rouquette et Razac.

Eymet souffrira de toutes les guerres qui désolèrent La Guyenne, servant fréquemment de champ de bataille, passant entre les mains du roi de France à celles du roi d’Angleterre.

Le ler septembre 1377 est signalé comme la victoire de la bataille d’Eymet remportée contre les Anglais par Jean de Beuil, lieutenant de du Guesclin pour le duc d’Anjou, occupés au Siège de Bergerac.

En 1379 Raymond de Pellegrue fait hommage au roi d’Angleterre, mais en 1453 le roi Louis XI rend tous ses droits et immunités à Bertrand de Pellegrue Baron d’Eymet.

De par sa position, La ville d’Eymet prend part aux guerres de religion du XVIe siècle (1562-1598) et devient Calviniste.

En 1534 Guillaume de Pellegrue marié à Jeanne de Caumont-Lauzun, marie sa fille Louise à Gaston de Foix comte de Gurson et de Fleix lui apportant la Baronnie d’Eymet à charge pour lui de prendre les noms et Armes de la maison de Pellegrue.

 Le roi François II confirme et alloue à la maison de Foix les exemptions, coutumes et franchises de la seigneurie d’Eymet.

En 1622 Frédéric de Foix, catholique grand sénéchal de Guyenne et d'Eymet, prend cette ville sur les huguenots.

Louis XIII, sans abolir les privilèges des habitants d'Eymet, fait raser leurs fortifications ; mais, depuis longtemps, les troubles qui désolent la Guyenne rendent illusoires les franchises accordées par les rois de France à cette ville.

La seigneurie d'Eymet, frappée de contributions de guerre, tantôt par les catholiques, tantôt par les protestants, est entièrement ruinée lorsque Jean-Baptiste de Foix, baron d'Eymet, et les consuls et habitants de la ville, adressent à Louis XIV une requête à laquelle il fut fait droit au conseil-d'état du roi, tenu en novembre 1657.L'arrêt rendu à cette occasion assimile, pour l'exemption des tailles et subsides, la ville d'Eymet à celles de Bergerac et de Périgueux.

Le château d‘Eymet sera la propriété des Biron puis des Teyssonnière de Gramont.

Les côtés nord et ouest qui donnent à l'extérieur de la bastide sont protégés par une enceinte et, au nord, par une porte surmontée d'un poste de défense. L'est et le sud donnent à l'intérieur de la bastide. Au sud, l'enceinte défensive est importante, présentant en son centre la porte d'accès surmontée d'une bretèche et à l'est, le fameux donjon carré massif : la tour Monseigneur.

Le château d’Eymet est désormais un bien communal. Une partie du château est depuis 1963 transformée en musée. L'ensemble des bâtiments du château ainsi qu'une partie du mur d'enceinte occidental sont inscrits au titre des Monuments Historiques depuis le 30 décembre 1994.

Source : La Guienne, historique et monumentale, Volume 1,Partie 2 Par Alexandre Ducourneau en 1842. www.pellegrue.com

Dictionnaire de la Noblesse de la Chenaye-Desbois p 571

photo Bernard Séris





La Tour Monseigneur: des mâchicoulis et les créneaux couronnent ce donjon.

La bretèche : les gardes jetaient les projectiles sur les assaillants.












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