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Le château de Borie-Petit à Champcevinel - Périgord Blanc

  • Photo du rédacteur: Glady de Brégeot
    Glady de Brégeot
  • 22 août 2023
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 25 mars


- C’est à l’origine une borie (ferme fortifiée) qui est connue depuis le XIIIe siècle (en 1200 environ).

Au 15° siècle, elle fait partie de la Seigneurie de Champcevinel qui elle-même appartient au Chapitre des Chanoines de l’Eglise de la Cité à Périgueux.

En décembre 1536, Guilhem de Petit, riche bourgeois de Périgueux, achète cette borie aux Chanoines. Elle devient alors la Borie Petit et depuis ne changera ni de nom, ni d’occupants. En 1596, la petite fille de Guilhem de Petit, Claire de Petit, épouse Pierre de Crémoux famille sans doute d’origine bretonne. (Un chevalier de Crémoux compagnon d‘armes du Connétable du Guesclin était présent lors de ses obsèques en juillet 1380).


- A la fin du 16° siècle, la famille de Crémoux est anoblie par le roi... parce qu’elle occupe des charges importantes dans la magistrature et l’administration de Périgueux. Aussitôt, les de Crémoux transforment leur borie campagnarde en Repaire Noble en lui donnant les marques spécifiques d’une maison noble à cette époque.

- En 1600 les bâtiments agricoles de Borie-Petit s’ordonnent en enceinte fermée avec quatre tourelles aux quatre angles. Sur le pavillon d’entrée, se trouvent deux girouettes à fleurs de lys et à tête de dauphin, symbole du royaume de France.

- Dans les prés, au couchant, un gros colombier correspond à la possession de 700 hectares de terres. À l’intérieur de ce colombier, les nichoirs sont des cruches en terre fixées dans le mur. 500 boulins (nids) indiquaient que leurs propriétaires devaient être à la tête d’une propriété d’au moins 100 ha de terres donc le pigeonnier ne comporte pas moins de 3500 boulins.

- La famille de Crémoux est une pépinière de prêtres, de fonctionnaires et d’officiers, mais à chaque génération , l’aîné reste obligatoirement à la terre de Borie-Petit. Au cours des 17° et 18° siècles, peu de changements. La révolution ne déchaîne pas la tempête. Seules les girouettes à fleurs de lys sont descendues et les pigeons sont tués. Les terres du château resteront quelques années sous séquestration, le propriétaire étant partie en émigration, alors que la famille s’est réfugiée à l’hôtel de Crémoux à Périgueux.

- Après la révolution, les de Crémoux se réinstallent à Borie-Petit et la vie reprend comme autrefois. Au 19°siècle, sous la Restauration, Félix, vicomte de Crémoux, officier d’artillerie, fait toutes les guerres du Premire Empire, y compris la Retraite de Russie. Lorsqu’il prend lui-même sa retraite, il revient à Borie-Petit soigner ses blessures et ses rhumatismes. Polytechnicien, il déborde d’idées et transforme son Repaire en un château dans le goût classique de l’époque.

Il double le corps de logis, en hauteur et en largeur. Il lui accole deux grosses tours dites poivrières sur la face Ouest. Depuis ces transformations, le visage de Borie-Petit n’a pas changé. Cependant, si la maison a grandi, les terres ont diminué, cela par le fait des partages à chaque génération.

Au XVIIe siècle la propriété qui débordait sur les communes voisines couvrait une superficie de 700 ha. (300 ha au 19° siècle, 150 ha au début du 20° siècle et maintenant 60 ha.).

- Au 19° siècle, après 300 années d’appartenance à la famille de Crémoux, le mariage de Marguerite de Crémoux avec Ulrich, marquis d’Abzac de la Douze, a changé le nom des propriétaires de Borie-Petit. A la génération suivante, autre changement : Marie d’Abzac de la Douze épouse le baron André de Chasteigner. Bien des anciens de Champcevinel se souviennent de lui. Il restera maire de la commune jusqu’à la guerre de 14-18, où il passa la mairie à son adjoint, M. Tanneux.

- Borie-Petit a été et reste une maison simple et un peu austère, sans prétention, ce qui fait peut-être son charme, mais c’est un exemple assez rare, d’une fidélité de quatre siècles aux traditions terriennes et aux valeurs qu’elle représente

- La chapelle qui est située à gauche et à l’extérieur de l’enceinte a été transformée en caveau de famille. Les deux colonnes et l’attique qui ornent le devant du caveau proviennent du temple romain qui a été détruit lorsque la source du Toulon a été captée, en 1836.

- Aujourd’hui, un club hippique « l’Étrier Périgourdin » et ses quelques chevaux animent ce château et offrent une activité pour tous ceux qui affectionnent cette discipline –

Façade et toiture de la poterne d’entrée et les deux bâtiments attenants y compris les deux échauguettes d’angle sont ISMH depuis le 15 janvier 1974.


Document transmis par les propriétaires -


Les photos sont DR -



photo Huguette Lhéraud


la chapelle Les deux colonnes et l’attique qui ornent le devant du caveau proviennent du temple romain qui a été détruit lorsque la source du Toulon a été captée en 1836.


l’énorme pigeonnier de Borie-Petit correspond à la possession de 700 hectares de terres.

 
 
 

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