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Photo du rédacteurGlady de Brégeot

Le château de Fongrenon à La Tour Blanche en Dordogne et les vitraux de la Cathédrale de Chartres -

Dernière mise à jour : 20 mai

En 1616 Geoffroy Audier seigneur de Leyterie est propriétaire du repaire noble de Fongrenon édifié sur une falaise de 144 m percée de carrières. La façade donnant sur la cour orientée au sud, est fortement restaurée et se compose d’un étage carré et d’un étage de comble dont les lucarnes percent le toit. A l’ouest un pavillon avec des corbeaux de mâchicoulis fait penser à une tour de défense médiévale. Un second grand logis est à l’Est.

Il servira de garnison aux frondeurs (1648-1653).

En 1768, Marie-Andrée de La Croix, veuve d’Hélie Achard de Joumard vicomte de Légé demeurant au château de Jovelle achète le domaine à Marguerite Morel de Thiago héritière des Audier, puis il passe par alliance aux Dejean, seigneurs de Jovelle et de Fongrenon.

En 1791 François -Antoine Dejean émigrera en Angleterre (son grand-oncle Hélie Dejean qui avait émigré lors de la révocation de l‘Édit de Nantes en 1685 devint général des armées britanniques et gouverneur de Dublin), puis en Allemagne où son fils aîné Jean-Marie Cécile le rejoindra à Coblence devenue le centre politique et le centre d’organisation des activités diplomatiques et militaires des émigrés français avec l’arrivée des frères de Louis XVI dans l’été 1791.

Les envoyés de Lakanal vont ordonner la destruction des tours crénelées de Fongrenon, mais cette ordonnance ne sera pas exécutée.

En 1864, à la mort du dernier Dejean, le domaine passera à son petit-fils Charles de Galard de Béarn. L’inscription « G.B.1896 M.A« (Galard de Béarn 1896 Marie Auvray) gravée sur le linteau d’un chien assis de la Tour l‘a été par sa compagne Marie Auvray qui sera son héritière, après le décès de Charles en 1895.

Les constructions existantes aujourd'hui datent donc des 17°,18º et 19° siècles.

Le château comportait de grands chais détruits en partie dans un incendie en 1961..

Les propriétaires actuels ont hérité du site qui comprend la vaste carrière souterraine à l’ouest du château de Fongrenon, qu’exploitait les carriers d’Alexis Moreau en 1940 qui sauveront une partie des vitraux de la Cathédrale de Chartres.

En juin 1940, les troupes allemandes se rapprochant de Paris, il fut décidé de suivre la proposition de Paul Cocula architecte des monuments de France de les cacher dans la carrière de Fongrenon. C’est Jean Moulin, préfet d‘Eure et Loir qui organisera le transport de 539 caisses qui partiront sur deux trains de la gare de Berchères-les-Pierres. L’arrivée en Périgord, sera assurée par les architectes Paul Cocula et Jean Maunoury.

Ce sont les carriers de Fongrenon (supervisés par le gérant des carrières Alexis Moreau) qui transporteront les vitraux acheminés par des charrettes attelées à des boeufs et les disposeront à 300 m de profondeur, dans 5 salles condamnées ; l’activité continuant pour ne pas éveiller la suspicion des allemands.

Le retour à Chartres se fera le matin du 28 novembre 1945 par un convoi de 8 camions Pour 65 tonnes de vitraux. Quelques mois avant cette opération de rapatriement, le maître-verrier Lorin (ateliers Lorin et Gaudin) avait commencé la remise en place des panneaux conservés à Chartres dans les cryptes… Le travail colossal de repose de l’ensemble des verrières y compris celles rapatriées sera effectif en octobre 1948,





les carrières de Fongrenon


le château de Fongrenon


les Carrieres



les inscriptions sont d’époque ( »par sa faute » et la caricature aussi » -


Du vitrex remplaça la couleur de nos vitraux. Pour les verrières basses, il fut décidé de mettre un bardage de bois. Pendant les hivers 43 et 44, les tempêtes eurent raison de ces protections et la neige fit une entrée remarquée dans la cathédrale.

« La Belle Verrière » 1180

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