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Photo du rédacteurGlady de Brégeot

Le château de la Glaudie à Milhac-de-Nontron - Périgord Vert

Dernière mise à jour : 8 mai


Le château de La Glaudie est située à deux kilomètres au sud-ouest de Milhac. L'édifice domine de loin la vallée de la Dronne.

De forme rectangulaire, avec des murs épais, le château conserve un logis avec sa façade marquée d’une tour d’escalier de plan carré et d’intéressantes cheminées. Des bâtiments de service l’enserrent au nord-ouest et au sud-est. À l’ouest les fenêtres à meneaux donnent sur une cour fermée avec, à l’angle nord-ouest, une tour ronde qui était à l'origine une tour carrée défensive ayant été arrondie au XVIIe siècle pour en faire une chapelle. Le château de La Glaudie, appartient au XIIIe siècle et antérieurement à la famille de Clarol, puis le fief est vendu aux Magnac, avec toutes les dîmes, cens, rentes et autres devoirs seigneuriaux qu'il avait en Périgord et Limousin. La famille de Magnac reste en possession de ce fief jusque vers 1445, époque à laquelle le vicomte de Limoges devient propriétaire de tous ses biens.

Plus tard, et au XVIIe siècle, nous retrouvons le fief et le château de La Glaudie aux mains de la famille Pourtenc. Jeanne, fille d'Etienne Pourtenc , écuyer, seigneur de La Barde et Vaugoubert, en se mariant en 1604 apporte La Glaudie à messire François de La Garde seigneur de Mirabel, baron de Saint-Angel. Le 2 février 1651, la Glaudie est transmise à leur fils Pierre qui a epousé en 1639 Marie du Barry née en 1615 fille de Robert du Barry né1585 seigneur de la Glaudie et

jusqu’en 1734 la Glaudie par le jeu des alliances passera des du Barry aux Chapt de Rastignac.

André Chapt de Rastignac épouse en 1653 Anne du Barry fille de François du Barry (décédé en 1658) écuyer seigneur de la Glaudie et André en devient ainsi propriétaire et se qualifie de seigneur de Firbeix, de Coupiac et de la Glaudie par un acte de1680.

il appartenait encore aux Chapt de Rastignac le 6 janvier 1734 date du mariage de Suzanne Anne du Lau avec Pierre-Louis Chapt de Rastignac.


-              Une histoire de trésor –

« Cette région eut à souffrir à l'époque de la Guerre de Cent Ans. Et pas seulement de la part des Anglais. Les troupes des « Royaux » et les brigands des « Grandes Compagnies » ne se privaient pas d'ajouter à la désolation. En 1345, les Anglais du comte de Derby sont à Lisle et à Auberoche. En 1346, ils sont à Nontron. Les Dominicaines de Saint-Pardoux et les cisterciens de Dalon, dont dépend le prieuré de Chantres, sont réduits à la misère. C'est sans doute dans ces tristes années qu'un des moines de l'abbaye de Peyrouse (commune de Saint-Saud) ) vint cacher le trésor de son couvent dans un tas de pierres qui se trouvait sur le territoire des Moulières.

Le moine y plaça une poignée de pièces d'or et scella par-dessus un fragment de la même roche. Une poignée, une cinquantaine de pièces, toutes du XIVe siècle et dont les plus récentes avaient été frappées en mai 1340. Il y en avait de huit types différents : des « Agnels » de Philippe IV, Philippe V et Charles IV ; des « Royaux » d'or; des « Ecus» d'or à la Chaise, qui étaient de la première émission, celle de 1337, ayant « la position des trèfles à contreval et la ponctuation au revers » ; des « Lions» d'or, où l'on voit les pieds du Roi reposer sur un lion accroupi « comme si le roi de France était plus fort que la Force même » ; des « Pavillons» ; des « Doubles royaux » ; des « Florins de Florence » et des « Couronnes» de Philippe VI.

C'est un métayer de M. Alfred Desmoulières (1875-1947) , alors maire de Milhac, qui, le 24 décembre 1935, donna fortuitement un coup de pioche dans le bloc truffé de pièces d'or. Il les prit d'abord pour des médailles, ne s'étonna nullement qu'une veille de Noël où la Terre « germe le Sauveur » les saints du Paradis vinssent chez nous de cette manière, et en l'honneur de l'Enfant-Dieu il les distribua aux enfants du village… »

 

Le château est certainement devenu une ferme au XIXe siècle. Très délabrée, c'est dans cet état qu’une famille allemande l’a récupéré en 1983. Ils ont réalisé un travail de restauration fabuleux qui a duré sept ans.

Cette propriété a été rachetée en juillet 2014 par la famille d’un chef d’entreprise qui continue à veiller scrupuleusement sur la demeure, son trésor à lui. Trois grands gites sont proposés dans le bâtiment sud-est.

Recherches –

numilog.com Marc Chassaing – Milhac d’Auberoche

Sur le trésor des Moulières, cf. Revue numismatique, 1936, art. par Antoinette Jougla. -

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photo DR





Une découverte du patrimoine du village peut débuter par l'église Saint-Martin, qui date du XIIIe siècle. D'aspect massif voire austère, l'édifice est fortifié (on remarque notamment sa chambre de défense). L'église desservait à l'origine une commanderie templière (monastère à vocation agricole dont les revenus finançaient les actions des chevaliers du Temple en terre sainte). Elle en est le seul témoignage.

La chapelle de Chantres, pour sa part, date du XIIe siècle. On remarque son beau portail roman. Là encore, il s'agit du seul témoignage d'un ancien prieuré dédié à Saint-Blaise et relevant de l'abbaye du Dalon (près de Condat) qui deviendra ensuite cistercienne.

Photo Pierre Bastien

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