top of page
Photo du rédacteurGlady de Brégeot

Le château de la Valouze - La Roche Chalais - Périgord Vert.

Dernière mise à jour : 1 août




C’est le comte Pierre François Gustave Arlot de Saint-Saud (1818-1894) né à La Roche-Chalais, fils du baron Augustin Arlot de Saint-Saud et de Sophie de Galaup, qui fait construire en 1861 le château de la Valouze, sur les 55 ha de terres de l’ancien repaire noble de sa famille. Ses ancêtres possédaient une vaste seigneurie entre Châlus et Nontron, de part et d’autre d’un affluent de l’Isle, la Valouse. Il avait pour bisaïeul le juge Galaup sénéchal de La Roche-Chalais qui en 1760 avait haute justice sur Chalais.

Gustave Arlot de Saint-Saud est maire-agriculteur de la commune de 1849 à 1860 puis de 1870 à 1874.  Il a épousé en 1851 Honorine Ramier de Franchauvet née à La Roche-Chalais et ils auront un fils en 1853, Jean Marie Hippolyte Aymar.

Sur un parc de 30 ha dessiné par les frères Bühler, boisé d’espèces exotiques, la magnifique bâtisse blanche, carrée de style néo-Renaissance aux toits d‘ardoises, comporte un premier étage sur sous-sols, surélevé d’un second étage lui-même surmonté d’un étage de combles.  L’escalier principal monumental de sa façade orientale conduit à un avant-corps central en léger décrochement amenant à la porte d’entrée des appartements, surmontée des armoiries des Arlot. Elle est  accostée de deux baies latérales en plein-cintre. A l’étage deux baies géminées plus vastes accueillent une balustrade, accostées de deux baies plus petites. Un troisième niveau est encastré sous les combles où l’avant-corps se termine par une importante lucarne géminée encadrée de cheminées maçonnées travaillées, dans une simulation de toit pointu. Un autre escalier, des tourelles, d’innombrables grandes baies à meneaux ; toutes encadrées de pilastres sculptées,  d’autres lucarnes finement ciselées et des communs soignés telles une orangerie et une écurie de briques à refends de pierre, correspondent en ce XIXe siècle au symbole d’une ascension sociale.

 

En 1864 la création du comice agricole fondé à Echourgnac par un groupe de notables conservateurs dont Gustave Arlot de Saint-Saud et le Docteur Léonard Piotay tous deux grands propriétaires fonciers, marque le début d’un projet ambitieux ; la valorisation de la Double, allant de l’assèchement des marais d’Echourgnac à la réalisation d’un réseau de routes agricoles pour la désenclaver.

 

En 1880,  la Maison Merklin construit un orgue que le comte Jean Marie Hippolyte Aymar de Saint-Saud (1853-1951) acquiert. L’orgue est en place à l’église Notre-Dame de l’Assomption de La Roche-Chalais depuis le 26 juin 1898.

Pendant la Grande Guerre de 1914 -1918, un hôpital provisoire est installé dans les locaux de l'institution Jeanne-d'Arc. Le fils du Baron Gustave, le comte Jean Marie Hippolyte Aymar de Saint-Saud chevalier de l’ordre de Malte est le président du Comité Belge de la Dordogne pour les réfugiés et inspecteur dans le Sud-Ouest. Marié en 1884 avec Marguerite de Rochechouart de Mortemart (1860-1927) sa carte de visite aurait pu porter «Juge, généalogiste, pyrénéiste, cartographe et historien ». De 1880 à 1890, il explore le massif des Picos dans les Pyrénées espagnoles. Son nom a été donné au sommet de 3003 m de la crête des Gours Blancs des massifs des Picos de Europa, car il a corrigé les cartes d’état-major de cette montagne quasiment inconnue. Il s'est consacré à l'étude de l'armorial du Périgord et de la Guyenne.

Il publie en 1938 une monographie très complète sur l’histoire de La Roche et sur ses composantes socio-économiques jusqu’à la fin du XIXe siècle. Photographe, ses clichés sont à l’origine des plus anciennes cartes postales de la commune au début du XXe siècle.

 

Des années 1980 jusqu’en 2013, un couple, qui ne faisait jamais référence à sa notoriété mondiale d’héritier du grand collectionneur de tableaux impressionnistes Paul Durand-Ruel (1831-1922), eux-mêmes collectionneurs d’art contemporain y ont vécu une parenthèse campagnarde à laquelle, lui tenait particulièrement, ne revenant en région parisienne que pour redevenir l’homme du monde qu’il était.

 

Aujourd’hui le château est la propriété d’une société d’événementiels internationaux. Si le lieu reste privé, il devient ponctuellement pour les habitants de la commune une possibilité de partager le parc.

 

geneanet.org - Wikipedia.org - journales..openedition.org

www.persee.fr La Double par Georges Livet – les trappistes aux champs de Corinne Marache

L’ennemi de la mort d’Eugène Le Roy – www.scotperigordvert.com Michel Puyrigaud – mars 2019













les Écuries




266 vues0 commentaire

Comments


bottom of page