Le château du Pizou au Pizou - Périgord Vert
- Glady de Brégeot
- 21 janv.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 10 mai
Le château médiéval du Pizou de la famille Rauzan est détruit, en 1566, par les troupes protestantes d’Armand de Clermont de Piles. Il va être vendue, en 1603, avec une partie de la seigneurie au maître verrier François de Belhade, seigneur du Désert, par Marguerite Duras de Durfort, dame de Rauzan, qui a épousé en secondes noces, Léonor Chabot de Jarnac en 1551, seigneur de Saint-Aulaye.
En 1610, Jean d’Aulède, seigneur de la Lande, acquiert la seigneurie. Le château est rebâti sur les fondations de l’ancienne place forte. La famille d’Aulède l’habitera jusqu’à la fin du XVIIIe siècle.
Le château du Pizou est parfois décrit comme une chartreuse qui enfile cinq corps de bâtiments distincts. Le corps central long et aplati sous un toit de tuiles canal, présente une porte vitrée entre deux fenêtres. Il est flanqué de deux ailes plus hautes d'un étage, couvertes de toits à longs pans et croupes ; la ligne de faîtage, très courte, les apparente à des toits en pavillon. L'aile ouest, est en pan-de-bois enduit au-dessus d'un rez-de-chaussée en maçonnerie. Adossées à ces ailes et les prolongeant, des pavillons plus bas sont protégés par une toiture brisée, percée de lucarnes. Celui de l'Est, forme un léger retour sur la cour. L'ensemble ne paraît pas homogène, ce qui peut sans doute être expliqué, par la disparition de la toiture brisée d'origine du corps de logis central. L'intérieur de ce logis conserve d'intéressants solivages moulurés, ainsi que des cheminées en pierre de style Louis XIV à manteau chantourné où figurent des marguerites sculptées, attribuées à un hommage à Marguerite d’Angoulême. Face à la chartreuse, des dépendances ferment la cour, dont un logement secondaire. L'ensemble est clos par une muraille cernée par des douves alimentées par le ruisseau du Marchand, aussi appelé ruisseau de la Forêt à la fin du XIXe siècle. Le domaine, situé sur la plaine alluviale graveleuse fertile, était associé à une petite exploitation viticole. C’est ensuite, la propriété des familles Chaussade de Jolimont et Arquier, du XIXe siècle jusqu'au début du XXe siècle. Le plan cadastral de 1989 figure un ensemble de cinq bâtiments, dont deux, érigés dans les années 1970 à l'Est, ont disparu.
De 2014 à 2024, un vaste chantier de sauvegarde et de restitution d’après des documents d’archives, a été mis en œuvre par les propriétaires de l’époque.
Depuis 2024, le château accueille le siège social d’une entreprise industrielle, spécialisée dans les technologies de fabrication. Cette reconversion donne un avenir à ce patrimoine qui fait aussi l’objet de recherches archéologiques et historiques.
Sources
Becker Line, Pagazani Xavier, Provost Marion (Patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr)
Le Périgord des chartreuses JM Bélingard – D. Audrerie et E.Du Chazaud Pilote 24 –
Aymar de Saint-Saud : Généalogies périgourdines (Bergerac, 1925), Série II
Photos Jonathan Barbot


Comments