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Château de la Renaudie - Saint Front la Rivière - Périgord vert

  • Photo du rédacteur: Glady de Brégeot
    Glady de Brégeot
  • il y a 2 jours
  • 2 min de lecture

A l’état de ruines, le château de la Renaudie du XVe siècle, aurait été construit sur les bases d’un repaire noble du XIIIe siècle qui dépendait, au XIVe siècle, de la châtellenie de Nontron et avait jusqu’en 1760, haute justice sur Saint-Front-la-Rivière et Quinsac.

Il faut imaginer une courtine quadrangulaire flanquée de quatre grosses tours circulaires, l’une des courtines portant un vaste logis dont il reste des vestiges de cheminées et de fenêtres à meneaux de style Renaissance. La porte principale donne sur la façade Est et deux tours de défense sont encore visibles, ainsi que les restes d’un donjon protégeant la façade côté Dronne.

En 1507, Alain d’Albret érige en châtellenie les fiefs de la Renaudie et de Saint-Front-la-Rivière pour récompenser son chambellan, Bertrand du Barry, dont le père, Guy du Barry, dès avril 1454, a rendu hommage au Roi de Navarre.

La Renaudie est la seigneurie du protestant Jean du Barry qui a épousé, en 1555, Guillemette de Louvain appartenant à une célèbre famille huguenote. En mars 1560, il est l’instigateur de la conjuration d’Amboise. (La conjuration d’Amboise, également appelée « tumulte » d’Amboise, est la tentative d'enlèvement manquée du Roi François II, organisée par des gentilhommes et bourgeois protestants venus de toute la France. Ceux-ci voulaient soustraire le roi à la tutelle trop proche des Guise. Le 19 mars, Jean du Barry, chef de la conjuration, est tué dans la forêt de Château-Renault à une vingtaine de kilomètres d’Amboise. La répression fera environ 1200 morts annonçant les guerres de religion (1562-1598).

Fort diplomatiquement, dès novembre 1562, les filles de Jean et Guillemette du Barry sont déclarées aptes à lui succéder.

Jeanne et Marie vont s’allier aux plus beaux partis. Jeanne épouse en 1573, François II de Saint-Aulaire de Beaupoil et Marie en 1583, Pierre de La Rochefoucauld puis, en secondes noces François de Veyrinas pour qui c’est la troisième union. Leur fille Françoise de Veyrinas de la Renaudie épouse, en 1609, François II de Peyrusse des Cars dit de Merville, fils du grand sénéchal de Guyenne.

En 1789, Louis François Marie de Peyrusse des Cars, propriétaire en titre de la Renaudie, est présent aux états généraux du Limousin mais il finit par s’exiler en Suisse puis en Angleterre. Sa famille l’y rejoint, abandonnant leurs biens qui sont saisis puis vendus comme biens nationaux. Les terres et le château sont vendus séparément à deux paysans Fanty et Lescure, qui le destinent à une carrière de pierres.

De retour d’émigration, les Peyrusse des Cars le laissent ruiné aux adjudicataires et au XIXe siècle, il est la possession des familles Ducongé et Dubuisson. Au XXe, il appartient à la famille Alberny qui revend cette ruine historique en 2024 à un passionné dont les origines familiales sont liées au château. Celui-ci se laisse le temps pour mener à bien un projet de sauvegarde pour lequel il a consulté et étudié de nombreux documents dont des inventaires qui lui permettent de visualiser ce que fut le lieu en différentes époques.

Le château est une propriété privée, inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques depuis 1946.

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