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Le château de Marouatte à Grand Brassac - Périgord Vert

  • Photo du rédacteur: Glady de Brégeot
    Glady de Brégeot
  • 23 avr. 2023
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 16 mai

En 1293, Marouatte, bâti sur le bord d’une terrasse rocheuse, est la propriété de Roland de Montagrier. La haute et puissante famille de Montagrier le conservera pendant trois siècles, inscrivant ses armes à la cime des poternes ou à la naissance des meneaux.

En 1355, les Anglais mettent le feu au château qui comme le village de Truffières, appartiennent à l’abbaye de Chancelade.

En 1555, les habitants du village de Truffières prêtent serment à Grimoard de Montagrier, seigneur de Marouatte. Le fief comtal de Truffières et le moulin de Rochereuil sont alors incorporés dans la seigneurie de Marouatte de 200 ha, toujours propriété des de Montagnier en 1579 (cette date est gravée au-dessus du portail et son châtelet d’entrée, à l'entrée de la cour).

Antoine de Montagrier qui épouse, en 1581, Isabeau d'Abzac de la Douze, est à l’origine d’une importante phase de restauration du château, composé de deux logis en équerre, d'un donjon et d’une tour polygonale d’escalier. Une chapelle voûtée d’ogives et une galerie voûtée sur croisée d’ogives, relient les deux logis. Le tout, serti d’une seconde enceinte aux angles de laquelle se trouvent quatre tours rondes crénelées dénommées : tour du mistouflet, tour des draps, tour du trésor et même tour du pucelage. Une vaste enceinte polygonale renferme les dépendances et un pigeonnier.

Leur fille, Claude de Montagnier, dernière du nom, épouse, en 1609, Guy II Chabot, premier comte de Jarnac, officier de Condé et auteur du fameux coup de Jarnac porté à François de Vivonne, seigneur de La Chataigneraie.

Après la disparition de son épouse, il reste seigneur de Marouatte « suo jure » de 1620 à 1646. Glorieux soldat, il est chevalier de l'ordre du Roi, gouverneur de La Rochelle, capitaine de 100 chevaux-légers, conseiller d'État et lieutenant du Roi en Saintonge. En 1638, il est commandant du régiment de cavalerie des Roches-Baritaut. Cependant, il laisse dans le Périgord, la réputation d'un seigneur paillard et féroce. On dit partout que « le diable habite Marouatte ».

Un demi-siècle plus tard, les Chabot de Jarnac, préférant leur château de Charente, délaissent Marouatte, abandonnant maisons et terres aux mains des fermiers et régisseurs.

Le château essuie deux violents orages en 1746 et 1770, mais le pire fléau est celui de l’émigration en Irlande puis en Angleterre de Charles Rosalie comte de Jarnac et de son fils Louis Guy Charles Guillaume, car le château devient lieu de pillage et carrière de pierres.

Marouatte est vendu le 25 septembre1795 comme bien national, après avoir été amputé de ses symboles de féodalité, par les commissaires révolutionnaires.

Acheté en 1843 par monsieur Bosc de Saint-Hilaire puis, en 1900, par Paul-Émile Rouanet à la fin du XIXe siècle, l’architecte Maxime Dannery le restaure de façon excessive, au risque de lui faire perdre de son authenticité.

Il a été la propriété des Roc du Breuil, des Cercilly, des Constantin, des Peyssard, des Délugin, des Rouanet, des Bruno et désormais celle des Copeland.

Lorraine Copeland (Londres 19 mai 1921- Grand Brassac 27 avril 2013) en était propriétaire. Cette archéologue, spécialiste de la période Paléolitique du Proche-Orient, travaillait pour le service secret britannique « Spécial Operations Executive » durant la seconde guerre mondiale.

Il appartient aujourd’hui à Firstars ltd, société de gestion basée au Royaume-Uni, représentant un certain nombre d’artistes musiciens internationaux.

Ce château est privé.

 

Dictionnaire des châteaux du Périgord Guy Penaud 1996

Coupures de presse consultées à la Shap – https://grand.brassac.fr



photo DR -Javi Umaran Les images peuvent être protégées par des droits d'auteur







photo DR


 
 
 

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