Le château de Monsac à Monsac - Périgord pourpre
- Glady de Brégeot
- 30 nov. 2023
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 8 janv.
Le château de Monsac fait partie de la bastide de Beaumont en 1272, appartenant en partie à Marguerite de Turenne, vassale du roi d’Angleterre. Elle relève de la châtellenie du comté de Beaumont encore au XIVe siècle et Monsac aura droit de basse, moyenne et haute justice du XVIe à la Révolution.
Au milieu du XVe siècle, le Périgord partiellement dépeuplé par les guerres, exactions et les épidémies de peste, va attirer de nombreuses familles nobles du centre de la France. C’est le cas des Bosredon venus d’Auvergne. Pierre ler de Bosredon doit à son épouse Marguerite de Servol les seigneuries de Couze, Bayac et Monsac. Sept générations vont s’y succéder.
Si les mâchicoulis, sa double enceinte, ses meurtrières et arbalétrières l’ancrent dans son rôle défensif, un logis du XVe siècle avec des baies à meneaux, de belles cheminées, une tour polygonale d’escalier enrichie d’un portail et fenestron sculptés, l’inscrivent dans l’art de la Renaissance.
En 1575, les huguenots s’en rendent maîtres et le capitaine Chaus s’empare du château de Monsac s’attribuant le nom de Chaus de Monsac.
Le 10 février 1625, Louise de Bosredon épouse en secondes noces Gaston de Commarque, qui s’est illustré aux sièges de Saint-Jean-d’Angely et de Royan, faisant entrer cette famille pour cinq générations à Monsac.
Vers 1730, François de Commarque fait agrandir la partie sud-ouest de la bâtisse et incorporer des ouvertures plus larges. Sous un toit à la mansart, les pièces sont toutes équipées de cheminée.
Le 16 mai 1743, sa fille Marie Marguerite de Commarque, unique héritière, épouse Arnaud de Foucauld de Lardimalie, baron d’Auberoche, qui devient seigneur, entre autres, de Monsac. Sans descendance mâle, le château revient à son frère cadet Louis Foucaud dit Foucauld-Tonnerre, une des hautes voix de la noblesse pendant la Révolution et qui revend Monsac à son dernier seigneur, le marquis François II de Malet de Lagarde. Elu maire de Monsac en 1790, il refuse ce poste et à sa mort, survenue en 1793, le château et ses dépendances sont vendus comme biens nationaux à deux agriculteurs du pays qui détruisent tous les signes de la féodalité. Des sept tours reliées par un mur d’enceinte ne subsistent qu’une tour circulaire décapitée et la base d’une autre tour. Les douves sont comblées et les archives saisies et brulées.
De nombreuses maisons du village possèdent des cheminées disproportionnées qui témoignent de la réutilisation des pierres issues du démembrement.
Les propriétaires suivants sont les familles Vassal de Rignal, Monceau et Gauthier.
Désormais, sur un domaine de 14 hectares, les propriétaires du château proposent à la location saisonnière le dunois, partie allouée jadis aux seigneurs, comme en témoignent les cheminées monumentales et les larges fenêtres.
Sources – château-fort-manoir-château.eu – espritdepays/com – www.abritel.fr »Monsac -wikipedia.org »wiki »M – dictionnaire des châteaux du Périgord Guy Penaud 1996. – geneanet.org
Histoire résumée du château de Monsac par Frédéric Delibie..
doc. 1912 - A. Chibois - Instituteur « la commune de Monsac -



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