En 1315, la première mention écrite connue du lieu est « Sanctus Marcialis ». On trouve sur le site un bâtiment dit "le vieux château" (XIII-XIVème siècle) contenant en particulier une chapelle gothique avec ses croisées d’ogives, que la Révolution n’a pas épargnée.

Aymard Roux de Lusson épouse le 11 novembre 1451, Pétronille de Lavergne, qui lui apporte les seigneuries de Montcheuil, de la Salle de Maumont et d’Albignac.

Leur fils Alain vend le domaine à Martial Audier, conseiller au parlement de Bordeaux, qui fait construire son château entre 1495 et 1515.

Le 27 mai 1515, il épouse Françoise Pastoureau, fille de Dauphin Pastoureau, maître de forges et riche marchand de Nontron à qui, en 1494, Alain d’Albret, comte de Périgord et vicomte de Limoges a vendu la baronnie de Nontron et une dizaine de paroisses en dépendant.

Leur fils Bertrand Audier, seigneur de Montcheuil, épouse, en 1594, Antoinette de Pourtenc, dame de Vaugoubert et c’est leur fille, Marguerite Audier de Moncheuil qui épouse, le 11 juin 1615, Guy d’Aydie, chevalier, seigneur des Bernardières.

Un grand et rare manège à arceaux du XVIIe siècle (la date 1673 est gravée sur une poutre de la charpente) est présent sur la propriété près des écuries.

Leur petit-fils Armand François d’Aydie épouse, le 5 août 1686, Marie Beaupoil de Saint-Aulaire. La famille d’Aydie possédait encore Montcheuil en 1737.

Par alliance et héritage, le château devient la propriété de Jean-Jacques de Beaupoil de Sainte-Aulaire (1709-1775) appelé baron de Montcheuil.

En 1754, il revend la terre, la baronnie de Saint-Martial et le fief de Montcheuil avec tous droits de haute moyenne et basse justice à Jean-Thibaud-Nicolas Moreau chevalier et seigneur de Villejalet, conseiller du roi en ses conseils, Président Trésorier de France, marié, en 1743, avec Marie-Philiberte de Marcillac d’Oradour avec qui il a onze enfants dont quatre des garçons sont désignés par des noms de biens qui deviendront des noms patronymiques. Sous ces noms, trois des garçons font souche, le quatrième ne se mariera pas.

Nicolas, prend le nom de Moreau de Montcheuil, tandis que Jacques prend celui de Moreau de Saint Martial, de la paroisse dudit château qualifié de baronnie dans les actes de 1773 et de 1789, et Jean-Marie celui de Moreau de Saint Martin.

L’arrière-petit-fils de Nicolas, Paul Moreau de Montcheuil (1852-1913) avocat et maire de Saint-Martial-de-Valette et son épouse Marthe de Baritault du Carpia vont choisir en cette fin du XIXe siècle l’architecte régional Léo Drouyn pour faire restaurer et remanier, de 1884 à 1886, le château (1895 est la date gravée dans la cheminée du salon).

Ce nouveau château est un logis à étage avec combles, qui s’appuie entre une tour circulaire et un pavillon rectangulaire, sur un autre logis en équerre avec terrasse lui-même épaulé par une grosse tour à mâchicoulis. Les toitures des logis, du pavillon, ornées de lucarnes et les poivrières des tours sont couvertes de tuiles. Les pièces de réception et l’intérieur sont décorés dans le style néo-médiéval en vogue à l'époque. Tous les éléments de confort de cette fin de siècle, y sont apportés et le parc est dessiné.

En 1943, le groupement 38 "Mermoz" des chantiers de jeunesse, déplacé des Pyrénées vers la Dordogne, installe son poste de commandement au château de Montcheuil, réquisitionné.

Après-guerre, issu de la branche aînée des Moreau de Montcheuil, le père du propriétaire actuel récupère le château et s’y installe avec sa famille.

Le château est privé et ses descendants le détiennent encore.

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entretien avec le propriétaire.

Le périgord des châteaux et des manoirs – Dominique Repérant Ed.chêne - 1988