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Le château de Puymangou à Saint-Aulaye-Puymangou - Périgord Vert -

  • Photo du rédacteur: Glady de Brégeot
    Glady de Brégeot
  • 12 juil. 2023
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 15 janv.


Puymangou, en bordure de la forêt de la Double et à proximité de la vallée de la Dronne, offre un vaste panorama sur trois départements voisins de la Dordogne : la Gironde, la Charente-Maritime et la Charente ; sur une frontière, à la limite de la langue d’oïl et de la langue d’oc, et en appellation cognac bien qu’en Dordogne.

Ce site a vu la création, à la fin du XIe siècle, d’un prieuré bénédictin sous le patronage de Saint- Étienne, dépendant de l’abbaye de Baignes, dont il reste aujourd’hui l’église de Puymangou, entourée de son cimetière, qui domine le paysage sur tout l’horizon.

A proximité, légèrement en contrebas de l’église, se trouve le château de Puymangou, demeure classique du XVIIe siècle, composée d’un corps de logis encadré de deux pavillons.

Lorsqu’on observe sa façade orientale, celle qui est tournée vers l’église, on remarque des ouvertures anciennes qui ont été obstruées. Il s’agit de traces d’un manoir du XVIe siècle qui appartenait à Hippolyte Bouchard, vicomtesse d’Aubeterre (1575 – 1638). Elle était la petite-fille de François III Bouchard (1522-1573), fervent huguenot, et la fille de David Bouchard.

Ce dernier a dix ans à la mort de son père ; il abjure le protestantisme et épouse Renée de Bourdeille, fille d’André de Bourdeille et de Jacquette de Montbron. Il est sénéchal du Périgord de 1582 à 1593, date de sa mort des suites d’une blessure reçue au siège de Lisle en Périgord par les ligueurs.

En 1597, Hippolyte Bouchard, unique héritière de la maison d’Aubeterre, épouse François d'Esparbès de Lussan, aux idées protestantes, fidèle compagnon d’Henri IV, qui devient vicomte d’Aubeterre et maréchal de France en 1620. Ils auront douze enfants dont sept garçons.

C’est Roger d’Esparbès, comte de Lussan, un des fils, qui hérite de Puymangou. C’est vraisemblablement lui qui fait agrandir le manoir de Puymangou dans le style typique du château classique du XVIIe siècle, avec de grandes fenêtres et des cheminées monumentales.

Roger d’Esparbès n’a pas d’enfant. En 1682, c’est sa nièce Marie Bouchard d’Esparbès d’Aubeterre qui apporte, par son mariage, les seigneureries de Puymangou et Chenaud à Jean Chapelle (1649 - 1693), marquis de Jumilhac. Les Chapelle de Jumilhac garderont Puymangou jusqu’à la Révolution, date à laquelle le château est séparé en deux propriétés distinctes.

Il subit alors une lente dégradation. Vers 1870, un incendie détruit la partie centrale hormis la façade Est. La partie sud est plus ou moins laissée en ruine et la partie nord est transformée pour partie en grange. Vers 1960, le pavillon nord est arasé dans sa partie supérieure.

En 1987, les actuels propriétaires acquièrent la partie sud du château et en 1990 la partie nord ainsi qu’une dépendance appartenant à un troisième propriétaire. Avec l’aide de l’architecte, Alain de La Ville, ils redonnent à la demeure son unité et son plan du XVIIe siècle. Cette restauration a été primée par les Vieilles Maisons Françaises.

En parallèle, ils créent sur deux hectares et demi un parc en adéquation avec le site et le bâti, qui a reçu des visiteurs à l’occasion des journées « rendez-vous aux jardins » organisées par le ministère de la Culture.

Des touristes, pour la plupart étrangers, viennent depuis de nombreuses années passer quelques jours dans ce lieu emblématique.


source - Document validé par les propriétaires

 






l’église de Puymangou -

 
 
 

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