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Photo du rédacteurGlady de Brégeot

le château de Richemont à Saint-Crépin-de-Richemont - Périgord vert

Dernière mise à jour : 2 avr.

Pierre de Bourdeille dit de Brantôme (14 avril 1535- 5 juillet 1614), était le fils du Baron François de Bourdeille et d’Anne de Vivonne dont la mère Louise de Daillon du Lude était dame d’honneur de la reine de Navarre Marguerite d’Angoulême sœur de François ler.

C’est pour honorer les services de son frère puiné Jean, tombé à Hesdin en 1553, qu’Henri II en 1556 lui donnera en commende l’abbaye Saint-Pierre de Brantôme dont il devra porter le nom.

Il se doit désormais d’avoir son propre château (lui qui a en plus de l’abbaye de Brantôme, la maison de Bourdeille et le château de la Tour Blanche). De 1564 à 1610 (dates gravées au plafond de La Chapelle du château) il va faire édifier le château de Richemont sur ses terres de Saint-Crépin-de-Richemont (sur la rive gauche du Boulou à 7 km de Brantôme). Il choisira d’élever une gentilhommière comportant deux corps de logis en équerre se rejoignant sur une tour carrée d’allure médiévale mais qui n’est là que pour impressionner avec ses mâchicoulis et son chemin de ronde impraticables. La Chapelle est située dans cette tour. Il se dégage de ce château de campagne, édifié à grands frais selon Pierre de Brantôme, le charme des maisons cossues sans ostentation. L’aile d’habitation achevée en 1581 est plus rustique, l’autre aile achevée vers 1610 est plus représentative de la Renaissance Italienne. Coté jardin les baies sont à meneaux. Le perron à double révolution mène à un portail avec un fronton arrondi sur pilastres.

Une terrasse a été ajoutée au XVIIe et les fenêtres du salon ont été agrandies au XIXe siècle.

En 1584, une mauvaise chute de cheval met fin à sa vie d’aventures et de courtisan en le condamnant à l’inaction durant deux ans.

Son retour au calme à Richemont, lui permet de dicter ses mémoires aux frères Matheaud. Devenu misanthrope en s’éloignant du monde et misogyne en renonçant aux femmes, il consacrera les trente dernières années de sa vie à l’écriture des « Vies des Dames Galantes » largement inspirées de sa vie passée de « noceur » auprès des belles demoiselles de l’escadron volant de la Reine Catherine de Médicis puis viendront des biographies arrangées avec les « Vies des hommes illustres et grands capitaines ».

Sa niéce Jeanne de Bourdeille comtesse de Duretal à qui Brantôme lèguera Richemont, aura pour mission de trouver un imprimeur pour les « Rotodontades » et pour le « Recueil des Dames ». Il dédie le premier des deux grands volumes de son recueil des Dames entièrement consacré à des portraits de reines et de princesses, à la Reine de sa génération Marguerite de France (la Reine Margot) qu’il a bien connue et beaucoup admiré pour sa beauté et ses talents intellectuels.

Brantôme laissera un des témoignages les plus précieux sur la cour des Valois et sur son temps, après les disparitions successives de tous les enfants d’Henri II et de Catherine de Médicis.

Il faudra attendre le XVIIe siècle pour que sa réputation se fasse, car les écrits ne furent publiés qu’en 1655.

Il dėcédera le 5 juillet 1614 et son tombeau est visible dans La Chapelle de Richemont.

Dans son testament, il demandait que son château reste dans la famille.

Son souhait est réalisé puisqu’une quatorzième génération de descendants veille sur lui.

Le château se visite en été et on peut voir le cabinet d’écriture orné de boiseries, la chambre de l’écrivain et la chapelle funéraire.

Cet ancien repaire avait haute justice sur Saint-Crépin et Montmoreau en 1760.

Inscrit à l’inventaire des Monuments historiques le 5 novembre 1927.

le château sera ouvert comme tous les ans du 14 juillet à fin août –

Le château se visite en été et on peut voir le cabinet d’écriture orné de boiseries, la chambre de l’écrivain et la chapelle funéraire qui porte son propre épitaphe.


Château de Richemont Saint-Crépin-de-Richemont 24310










5 juillet 1614 - son tombeau est visible dans la chapelle de Richemont et il a rédigé son propre épitaphe - Sa plaque porte les armes de la famille de Bourdeille et celles de la Bretagne en référence à sa famille maternelle les Vivonne.





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