Le château de Vaugoubert est un château français des XVIIIe et XIX siècles, implanté sur la rive droite de la Dronne dont il surplombe la vallée à moins d'un kilomètre au sud-ouest du bourg de Quinsac.
Vaugoubert « qui gouverne la Vallée » était en 1245 l’une des 22 châtellenies dépendant de Nontron, qui passera aux d’Albret. Vers1590 Vaugoubert fut vendu à Etienne Pourtenc originaire du bourg de Saint-Pardoux-La-Riviére qui deviendra seigneur de Quinsac et de Vaugoubert. Il fit bâtir le château (dont subsiste une tour ronde et des vestiges). Sa fille Antoinette épousa Bernard Audier. C’est leur fille Marguerite dame de Vaugoubert qui épousa le 11 juin 1615 Guy d’Aydie faisant entrer le domaine dans la grande maison d’Aydie.
C’est dans l'ancien château que naquit en 1687 Antoine Armand Angelique d’Aydie fils de François d'Aydie seigneur de Saint-Martial-de-Valette, seigneur de Vaugoubert, de la Barde, de Quinsac et de Marie Beaupoil de Saint-Aulaire. Leurs autres fils méritent d’être mentionnés : Blaise-Marie d'Aydie (1692-1761), chevalier de Malte, eut une relation avec Charlotte Aisse « la Belle circassienne« .Après sa mort en 1733, le chevalier quitte Paris et se retire chez sa sœur, à Mayac avec leur fille Célinie d’Aydie, qui épousera en 1740 Pierre de Jaubert, vicomte de Nanthiat. François-Odet d'Aydie (?-1794), ecclésiastique, abbé de Saint-Angel à l'âge de 17 ans, chanoine de la cathédrale de Tours ne fut pas le moins glorieux.
En 1718, proche de la Duchesse du Maine (Née Anne-Louise-Bénédicte de Bourbon-Condé),
Antoine-Armand participera à un complot avec l’ambassadeur d’Espagne pour faire emprisonner Philippe d’Orléans et le remplacer par Philippe V d’Espagne. Le complot sera découvert mais Antoine d’Aydie aura le temps de gagner l’Espagne où par reconnaissance Philippe V le nommera vice-roi de Castille.(1)
Vers 1730, Amnistié il revint fortuné et construisit le grand château actuel dans un style architectural classique très réussi , à côté de l’ancien château connu sous le nom de Manoir des Pourtenc dont il ne subsistait que deux tours rondes, l’une des tours sera transformée en Chapelle au XIXe.
Il y mourut en 1764 et fut inhumé sous le clocher de l'église. En 1805, Vaugoubert est vendu à M. Thibaud de Thomasson puis au Vicomte Fernand de Cosnac. Auguste Bouillon, architecte à Périgueux, transforma l'une des tours en chapelle et fit surélever le château. Vers 1900, le comte Thibaud de Chasteigner en devient propriétaire et en 1907, il épouse Marie-Louise Bonne de Lestang d'Hust, ils auront quatre enfants. Après le décès des parents, c'est la deuxième fille, Huberte de Chasteigner, qui sera propriétaire du domaine.
Éléments protégés MH : le château de Vaugoubert en totalité : inscription par arrêté du 6 décembre 1948.
Propriété privée. le château et son domaine sur 280 ha de bois, prairies, de forêts escarpées et de vastes plaines a été racheté récemment par Fanny et Richard Deroulède ont fait l‘objet d’une
sélection «le magazine Challenges a écrit le 4 juillet 2017 - Les domaines sélectionnés sont tous candidats au prix Jeune Repreneur, organisé par la Fondation pour les Monuments Historiques. Chaque année, le jury de ce prix offre une enveloppe de 25.000 euros à un jeune (entre 18 et 45 ans) qui a repris un monument historique il y a moins de cinq ans. Les critères de sélection sont établis sur la base de l’originalité ».
(1) Juste un peu plus sur cette conspiration -
L’ambitieuse duchesse du Maine, petite-fille du Grand Condé et épouse d’un bâtard légitimé de Louis XIV et de Madame de Maintenon, intrigue contre le Régent qui, en cassant le testament de Louis XIV, a écarté son époux de toute responsabilité politique. Dépitée, elle entretient une correspondance avec le Premier ministre de Philippe V, le cardinal Giulio Alberoni, l’homme qui, dans l’ombre, va tirer les ficelles de la conspiration et manœuvrer son ambassadeur sur place.
Mais les conjurés aussi maladroits qu’inconscients et dont le plan prévoit, entre autres, l'enlèvement du Régent, commettent l’irréparable en confiant pour retranscription, des documents compromettants destinés à Alberoni, à l’écrivain à la bibliothèque du roi, Jean Buvat. Celui-ci, découvrant leur contenu, en informe aussitôt l’abbé Dubois qui en fin politique, n’interrompt pas la correspondance, mais fait arrêter le 5 décembre 1718 à Poitiers le porteur des dépêches en route pour Madrid, un jeune abbé espagnol. Le duc du Maine est envoyé à la forteresse de Doullens et la duchesse exilée à Dijon, leurs complices de haut rang tel le duc de Richelieu sont emprisonnés ou exilés. Tous obtiendront finalement le pardon du Régent. Quant aux complices de rang inférieur, plusieurs d’entre eux sont jugés et exécutés.
Photo - Bernard Séris DR
Photo DR Monumentum
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