Vers 1590, Vaugoubert, « qui gouverne la vallée », est vendu à Etienne Pourtenc, originaire du bourg de Saint-Pardoux-La-Rivière, qui devient seigneur de Quinsac et de Vaugoubert et fait bâtir un manoir. Sa fille Antoinette, épouse Bernard Audier et leur fille Marguerite, dame de Vaugoubert, épouse, le 11 juin 1615, Guy d’Aydie faisant entrer le domaine dans la grande maison d’Aydie.
Leur petit-fils, le vicomte Armand François d’Aydie, fils de François d'Aydie épouse, en 1686, Marie Angélique Beaupoil de Saint-Aulaire. Ils auront 5 fils et 3 filles qui vivront au manoir des Pourtenc et laisseront eux aussi leur trace dans l’histoire de la haute noblesse provinciale.
Antoine-Armand d’Aydie (1690- 1764), premier fils du couple, épouse, en 1713, Marie-Françoise Angélique d’Aydie des Bernardières (1694-1717).
En 1718, après la mort de Louis XIV, Antoine-Armand, proche de la duchesse du Maine, va participer à la « conspiration de Cellamare ».
La duchesse du Maine, qui a épousé en 1692, au château de Versailles, Louis-Auguste de Bourbon (bâtard légitimé de Louis XIV et de la marquise de Montespan), en connivence avec le roi d’Espagne Philippe V, premier prince du sang, ayant renoncé à ses droits à la couronne de France, ambitionne de renverser le Régent.
Antonio Cellamare, ambassadeur à Paris, va monter un complot qui sera découvert. Il prend la fuite le 9 décembre 1718 et Antoine d’Aydie a le temps de gagner l’Espagne où, par reconnaissance, Philippe V le nomme vice-roi de Castille.
Vers 1730, amnistié, il revient fortuné et construit le grand château actuel dans un style architectural classique très réussi, à côté de l’ancien château dont il ne subsiste que deux tours rondes, l’une des tours sera transformée en chapelle au XIXe siècle.
On retrouve, au château de Mayac, la fratrie, chez leur sœur Marie d’Aydie de Saint-Martin de Vaugoubert, née en 1707, devenue en 1726, marquise d’Abzac de Mayac. Son frère Blaise-Marie d'Aydie (1692-1761), chevalier de Malte, auréolé d’un prestige de légende par son histoire d’amour avec Aïssé, y terminera sa vie après la mort d’Aïssé et la naissance de sa fille Célinie. Leur frère François-Odet d'Aydie (1703-1794), ecclésiastique, les rejoindra à Mayac. Abbé de Saint-Angel à l'âge de 17 ans, chanoine de la cathédrale de Tours, aumônier du roi Louis XV, il était titulaire, en 1790, de l’abbaye de Savigny.
En 1805, Vaugoubert est vendu à Ambroise Adrien Thibaud de Thomasson puis, après 1860, au vicomte Fernand de Cosnac. Auguste Bouillon, architecte à Périgueux, fait surélever le château et créer la chapelle.
Le comte Thibaud de Chasteigner, dont la mère est une d’Abzac de la Douze, en devient propriétaire en épousant, en 1907, Marie-Louise Bonne de Lestang d'Hust dont la mère est née de Cosnac. Le mariage fastueux réunira toutes les familles nobles du Périgord « dans un cadre merveilleux, sur la terrasse monumentale qui domine le village de Quinsac et la jolie vallée de la Dronne. Eut lieu, après le lunch, une garden-party des plus réussies où se mariaient les vives couleurs des uniformes d’officiers de toutes armes avec les nuances délicates de toilettes exquises ». Quatre enfants naitront de cette union et c’est leur deuxième fille, Huberte de Chasteigner, qui deviendra propriétaire du domaine.
En 2016, un couple rachète le château et son domaine sur 280 ha de bois, prairies, forêts escarpées et de vastes plaines et fait l’objet du prix « jeune repreneur » organisé par la fondation des monuments historiques.
Éléments protégés MH : le château de Vaugoubert en totalité : inscription par arrêté du 6 décembre 1948.
monumentum.fr – pop.culture.gouv.fr – wikipedia.org – www.loomji.fr - wikiwand .com château-fort-manoir-château.eu – www.toute-la-chasse.com – geneanet.org -
Photo - Bernard Séris DR




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