En 1304 La paroisse du Pizou était comprise, comme toutes celles de l’actuel canton de Montpon-Ménestérol, dans l’archiprêtré englobant 41 paroisses du plateau de la Double, qui prit le nom de Vanxains au XIVe siècle.
Le château du Pizou se situe à l'est du bourg du Pizou, à environ 200 mètres de l'église paroissiale et a succédé à une préceptorerie des Antonins mentionnée en 1107.
La dame de Rauzan (Durfort ou Ségur) qui tenait le château du Pizou construit sur les fondations de l’ancienne place forte détruite en 1566 par les troupes protestantes d’Armand de Clermont de Piles, le vend en 1603 avec une partie de l’importante seigneurie qui en dépend, à François de Belhade écuyer seigneur du Désert.
Dès 1610 les Belhade cèdent leurs terres à Jean d’Aulède seigneur de La Lande. les commanditaires de l'actuelle chartreuse du château-bas dessinée sous Louis XV, pourraient être, au début du XVIIIe siècle, Théophile d’Aulède , écuyer, qui a épousé vers 1700 Madeleine de Gournaud , ou leur fils Jean-Jacques, marié vers 1735 à Marie de Guillocher.
La chartreuse enfile cinq corps de bâtiments distincts. Le corps central long et aplati sous un toit de tuiles canal présente une porte vitrée entre deux fenêtres. Il est flanqué de deux ailes plus hautes d'un étage, couvertes de toits à longs pans et croupes ; la ligne de faîtage, très courte, les apparente à des toits en pavillon. L'aile ouest est en pan-de-bois enduit, au-dessus d'un rez-de-chaussée en maçonnerie. Adossées à ces ailes et les prolongeant, des pavillons plus bas sont protégés par une toiture brisée, percée de lucarnes. Celui de l'est forme un léger retour sur la cour. L'ensemble ne paraît pas homogène, ce qui peut sans doute être expliqué par la disparition de la toiture brisée d'origine du corps de logis central. L'intérieur de ce logis conserve d'intéressants solivages moulurés, ainsi que des cheminées en pierre de style Louis XIV à manteau chantourné. Face à la chartreuse, des dépendances ferment la cour, dont un logement secondaire. L'ensemble est clos par une muraille cernée par des douves.
Le plan cadastral napoléonien de 1844 montre encore un ensemble quadrangulaire à cour fermée et des douves au nord et à l'est alimentées par le ruisseau du Marchand, aussi appelé ruisseau de la Forêt à la fin du XIXe siècle. Le domaine, situé sur la plaine alluviale graveleuse fertile, était associé à une petite exploitation viticole. Il fut ensuite la propriété des familles Chaussade de Jolimont et Auquier du XIXe siècle jusqu'au début du XXe siècle. Le plan cadastral de 1989 figure un ensemble de cinq bâtiments, dont deux à l'est ont disparu.
Le château du Pizou est une propriété privée.
Sources – château-fort-manoir-château.eu »
Le Périgord des chartreuses JM Bélingard – D. Audrerie et E.Du Chazaud Pilote 24 – 2000
Photos Jonathan Barbot
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